Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement a affirmé que les négociations entre le gouvernement et Renault, pour l’installation d’une usine de fabrication de voitures en Algérie, ont largement avancé.
Le représentant du gouvernement n’a toutefois donné aucune date. «Aucune date n’est fixée pour la signature du contrat», a-t-il déclaré à ce propos, affirmant que «nous sommes sur le point d’arriver à un accord avec Renault».
La négociation a, selon Benmeradi, qui s’exprimait dans l’émission «Invité de la rédaction» de la Chaîne III, «très largement avancé», car, estime-t-il, «nous avons aujourd’hui, une vision de ce que sera ce partenariat». Un partenariat qui s’inscrit, selon Benmeradi, dans le cadre de notre législation dans lequel Renault aura 49%.
Les 51% restants seront détenus sous une forme qui n’est pas encore arrêtée du côté algérien. S’expliquant à ce propos, le ministre indiquera qu’une délégation du constructeur français sera, dans les prochaines semaines, en visite à Alger au cours de laquelle elle rencontra «une soixantaine de sous-traitants privés et publics dans le domaine».
«Des sous-traitants susceptibles, après un programme de mise à niveau, d’entrer dans le cadre du projet», a révélé le ministre expliquant que le projet «va permettre de développer une filière qui n’existait pas en Algérie, celle de l’industrie automobile.
Elle interviendra aux côtés de la filière des véhicules industriels», a-t-il noté, tout en indiquant que six rencontres ont eu lieu avec les responsables et les experts du constructeur automobile français depuis plus d’une année pour négocier l’accord. Selon le ministre, dans le cas où les accords interviennent avant la fin de cette année, la première voiture «algérienne verra le jour dans 18 mois», c’est-à-dire vers l’été 2013.
«Sur le plan technique, nous avons identifié le nombre de gammes. La conception du projet a été arrêtée sur le plan technologique. Dans une première étape, le taux d’intégration sera de 20% à 25 %. Cela peut atteindre les 60% lorsque nous intégrerons les pneumatiques et le vitrage. Dès le départ, un certain nombre de carrosseries sera produit en Algérie», a-t-il,
par ailleurs, expliqué. «L’usine produira 75 000 véhicules dans une première étape et 150 000 véhicules dans une seconde étape», a rappelé Benmeradi. Qu’en est-il des discussions avec le constructeur allemand Volkswagen ? Deux réunions ont été tenues, avance le ministre, qui indiquera «avoir transmis une fiche technique du projet» aux Allemands. «Il y a eu une première réaction au cours d’une réunion qui s’est tenue en Allemagne, il y a deux mois.
Le constructeur allemand a demandé deux mois et demi pour répondre à cette proposition. Nous sommes dans l’attente d’une réponse sur le principe même avant d’engager les discussions techniques», a-t-il révélé, reconnaissant que les négociations nécessitent beaucoup de temps.
«Il s’agit de dossiers lourds. Le projet d’investissement dans l’automobile avoisine un milliard d’euros. Dans une première étape, 600 millions d’euros seront investis. Notre objectif est de développer une industrie de fabrication en toute modestie, pas de faire du montage. Cela dit, même une usine de montage serait rentable pour l’Algérie. Si l’on monte les 300 000 véhicules qu’on importe, c’est une part de valeur ajoutée», a-t-il noté.
S. M.