Les conducteurs de locomotives affiliés à la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) ont décidé de poursuivre leur grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Hier, au deuxième jour du débrayage, le trafic ferroviaire est bloqué au niveau d’Alger et sa périphérie, pénalisant du coup les milliers d’usagers qui empruntent les lignes intérieures qui desservent la capitale.
Les conducteurs, au nombre de 700, semblent cependant déterminés à poursuivre leur mouvement, après l’échec des négociations entamées avant-hier tout au début du débrayage. Selon une source syndicale, « la grève ne concerne pas l’ensemble des cheminots, mais uniquement les conducteurs, qui réclament notamment la prime de technicité ». La direction générale de la SNTF, arguant, à chaque fois, des difficultés financières de l’entreprise, a jugé « excessif » le cumul des primes de technicité à verser aux conducteurs de locomotives, ce qui a abouti au statu quo et à la poursuite du débrayage face à l’intransigeance des grévistes.
Certains syndicalistes « ultra », n’ont pas manqué de déplorer « la gestion catastrophique » de l’entreprise, se disant victimes collatérales de cette situation ainsi que les autres travailleurs de cette entreprise névralgique. De nouvelles négociations devaient être entamées hier dans la soirée dans une ultime tentative de désamorcer la crise et dissuader les grévistes de leur mouvement.
Certains syndicalistes sont pessimistes quant à une issue favorable de ces pourparlers, sachant pertinemment que la DG de la SNTF ne consentirait jamais de répondre aux revendications des travailleurs. En attendant, la situation est des plus tendues et les usagers ont été nombreux, hier, à se présenter aux guichets des différentes gares ferroviaires d’Alger, à cause de la grève. Rappelons dans ce sens que les débrayages au sein de la SNTF reviennent de manière cyclique. L’on se rappelle notamment du débrayage qui avait paralysé le trafic une semaine durant l’année dernière.
Par : L. B.
