Les multiples vertus du chocolat

Les multiples vertus du chocolat

Selon trois études récentes, la consommation régulière de chocolat aurait un effet protecteur vis-à-vis des accidents vasculaires cérébraux ou AVC (en tout cas chez les femmes), elle aurait des conséquences bénéfiques pour le cœur et les vaisseaux et elle augmenterait la mémoire ainsi que les capacités d’apprentissage.

Alors, certes, il faut toujours rester prudent puisque ces études sont mises en avant dans la dernière newsletter Santé Chocolat, réalisée en collaboration avec le Syndicat du chocolat. Néanmoins, les travaux cités proviennent de revues scientifiques sérieuses. Alors, ne boudons pas notre plaisir…

Tout d’abord, la consommation de chocolat protégerait de l’AVC. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé les résultats d’une étude de grande envergure menée de façon prospective auprès de 39.227 Suédoises recrutées dans le cadre d’une surveillance mammographique entre 1998 et 2008. Un questionnaire comportant 350 items sur les habitudes de vie, l’état de santé et les antécédents – dont un autoquestionnaire alimentaire – avait pour but d’identifier les déterminants de diverses maladies, dont les AVC. Plus de 1.500 accidents de ce type sont survenus pendant ces dix ans. Et là, bingo, le risque diminue nettement avec une consommation supérieure à 50 grammes par semaine. Et ce sont les femmes ayant une pression artérielle normale et consommant en moyenne 66,5 g de chocolat par semaine qui bénéficient le plus de cette possible prévention par le chocolat, alors que celui vendu en Suède ne comporte que 30% de cacao !

Bon pour le cœur

D’autre part, les effets cardioprotecteurs de cet aliment, déjà démontrés dans de nombreuses études, sembleraient liés à l’épicatéchine. Ce micronutriment au nom barbare est présent en quantité importante dans le cacao, le vin rouge et le thé vert. Ses effets bénéfiques pourraient s’expliquer par son action sur les mitochondries, véritables petites usines contenues dans les cellules où se déroulent les grandes manœuvres métaboliques. C’est cette propriété qui permettrait la diminution de la taille des infarctus du myocarde induits expérimentalement. De plus, l’épicatéchine du chocolat noir serait à même de corriger le mauvais fonctionnement des mitochondries impliqué dans des affections chroniques comme le diabète, l’hypertension et les maladies coronariennes. Alors, même s’il ne faut pas parler de panacée et que d’autres études doivent être menées, il serait dommage de se priver d’en consommer régulièrement.

Enfin, d’autres composants du cacao, connus sous le nom de flavonoïdes et que l’on retrouve aussi dans le thé vert et les myrtilles, suscitent l’intérêt des chercheurs en raison de leur impact positif sur les performances cognitives. En effet, de plus en plus de données suggèrent que la consommation d’aliments riches en flavonoïdes serait bénéfique pour la mémoire et les capacités d’apprentissage chez les personnes saines.

De plus, des études ont établi que leur consommation aurait un effet favorable sur le déclin cognitif et sur l’évolution des maladies neurodégénératives.

Plusieurs flavonoïdes sembleraient capables d’empêcher la progression d’un modèle de maladie d’Alzheimer chez les rongeurs, ouvrant l’espoir d’une voie thérapeutique nouvelle. Attention, il ne s’agit que de rats de laboratoires et les explications concernant son mode d’action restent à confirmer, tout comme les doses nécessaires pour espérer garder longtemps une bonne mémoire.