Les différents mouvements palestiniens ont dénoncé lundi la décision d’Israël d’inclure dans ce qu’il appelle son « patrimoine archéologique » deux lieux saints musulmans palestiniens situés dans les territoires occupés.
Dans un communiqué rendu public lundi, le conseil révolutionnaire du mouvement Fatah, parti du président Mahmoud Abbas, a indiqué qu’Israël veut par cette action « confisquer les terres palestiniennes en faisant fi des lois internationales, notamment en ce qui concerne la Cisjordanie occupée et la bande de Ghaza ».
« Israël tente d’imposer des faits accomplis sur le terrain en mettant la main sur le patrimoine historique et religieux palestinien », a dénoncé le conseil dans le texte, en appelant les organisation internationales, dont la Ligue arabe, l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) et l’Unesco à intervenir pour mettre un terme à cette énième agression.
Pour sa part, le Front populaire de la libération de la Palestine (FPLP) a qualifié la décision israélienne de « confiscation de la mémoire et de l’histoire du peuple palestinien ».
Il a appelé a réclamé la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre la communauté internationale devant ses responsabilités face « aux agissements scandaleux de l’occupant israélien ». A Ghaza, un membre du mouvement Hamas a souligné qu’Israël par ces dernières décisions poursuit sa politique de colonisation dans les territoires occupés et ses tentatives de judaïsation des lieux saints palestiniens.
Le Premier ministre israélien a fait part dimanche de sa décision d’inscrire deux lieux saints en Cisjordanie occupée, à Al-Khalil et à Beitlehem au dit « patrimoine des sites historiques » d’Israël. Parmi ces sites figure la Mosquée du prophète Ibrahim située dans la région d’El-Khalil, et la mosquée Bilel Ben Rabeh (dôme de Rachel) à Beitlehem, tous deux des lieux saints vénérés par les Palestiniens et les musulmans.
Grève générale à Al-Khalil contre la décision d’Israël concernant les lieux saints musulmans
Une grève général était observée dans la journée de lundi dans la ville palestinienne d’Al-Khalil, en Cisjordanie occupée, pour protester contre une décision d’Israël d’inclure deux lieux saints palestiniens dans ce qu’il appelle « son patrimoine archéologique ».
Selon les médias, cette grève générale de 24 heures, qui a paralysé tous les secteurs à Al-Khalil, dont des écoles, des universités, ainsi que d’autres établissements, fait suite à l’appel lancé par le mouvement palestinien Fatah, en signe de protestation contre la volonté d’Israël d’inscrire des sites musulmans dans son dit « patrimoine historique ».
Une marche a été également organisée par des écolières qui ont brandi des pancartes dénonçant l’occupation israélienne et ses pratiques inhumaines envers les Palestiniens. Tôt dans la journée, des heurts ont éclaté à Al-Khalil lorsque les forces de l’occupation israéliennes ont lancé des gaz lacrymogènes et des tirs de grenades assourdissantes contre des dizaines de personnes qui voulaient organiser une manifestation de protestation.
Cette grève a été lancée au lendemain de la décision du Premier ministre israélien dimanche d’inscrire deux lieux saints en Cisjordanie occupée, à Al-Khalil et à Beitlehem à ce qu’Israël appelle « patrimoine des sites historiques » juifs.
Parmi ces sites figurent la Mosquée du prophète Ibrahim située dans la région d’El-Khalil, et la mosquée Bilel Ben Rabeh (dôme de Rachel) à Beitlehem, tous deux des lieux saints vénérés par les Palestiniens et les musulmans. La décision israélienne a été unanimement dénoncée par les Palestiniens à leur tête l’Autorité palestinienne.