Les mouvements du Nord-Mali soulignent leur engagement à prendre part au dialogue pour le règlement de la crise

Les mouvements du Nord-Mali soulignent leur engagement à prendre part au dialogue pour le règlement de la crise
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Les mouvements politico-militaires du nord du Mali ont affirmé mercredi leur engagement à participer au dialogue pacifique pour le règlement de la crise au mieux des attentes des populations de cette région.

Lors de la phase initiale du dialogue intermalien, lancé mercredi à Alger, le vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Mohamed Maiga a souligné que le mouvement « a des revendications légitimes et réelles pour le peuple de l’Azawad. Ces revendications doivent être au centre de ce dialogue », a-t-il soutenu.

Dans une allocution prononcée au nom des trois mouvements signataires de la « Déclaration d’Alger », M. Maiga a souligné la nécessité pour ces mouvements de prendre part à toutes les phases de ce dialogue pour une meilleure prise en charge des préoccupations du peuple de l’Azawad, réitérant son engagement à mener des pourparlers « sérieux avec le gouvernement central du Mali en faveur du règlement des vrais problèmes à l’origine de ce conflit ».

Réitérant son engagement en faveur de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, M. Maiga a insisté sur l’implication des populations du nord du Mali dans le gouvernement central en faveur d’un véritable développement dans la région.

Le MNLA, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) avaient signé, le 9 juin dernier, la « Déclaration d’Alger » à travers laquelle ils ont affirmé leur volonté d’£uvrer à la consolidation de la dynamique d’apaisement en cours et de s’engager dans le dialogue intermalien inclusif.

De leur côté, les mouvements ayant signé, le 14 juin dernier, la plate-forme préliminaire d’entente, ont souligné la nécessité de s’atteler à un travail devant aboutir à des solutions concrètes et de montrer une volonté réelle pour la prise en charge des préoccupations des populations du nord du Mali.

Dans ce sens, le président de la Coordination pour le peuple de l’Azawad, Ibrahim Ag Mohammed Assaleh, a insisté sur la nécessité d’inclure dans ce dialogue, tous les aspects politique, sécuritaire et socioéconomique du peuple de l’Azawad, estimant « qu’une solution pacifique est seule à même de mettre fin à la crise malienne ».

Il a ajouté que la « complexité de la crise au nord du Mali impose à la communauté internationale d’œuvrer à trouver des solutions durables », estimant que « la réunion d’Alger est l’occasion d’expliquer plus clairement les problèmes profonds auxquels est confrontée cette région ».

Le chef du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) Mohamed Mahmoud El Amrani a souligné dans une « déclaration de bonne intention » lue à l’assistance « nous sommes venus avec une volonté sérieuse, pour lever tous les obstacles et trouver des solutions durables et définitives à la crise du nord du Mali », affirmant que le mouvement qu’il dirige a respecté tous les accords signés ainsi que tous ses engagements notamment ceux relatifs à la paix et à la sécurité dans la région.

El Amrani a exprimé son souhait d’aboutir à une solution définitive à la crise appelant à « la création d’un nouveau gouvernement malien fédérant tous les Maliens ».

Le président de la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de la résistance (CM-FPR) Haroun Touré, s’est dit en faveur d’une solution pacifique de la crise et du dialogue parrainé par Alger.

Haroun Touré a appelé à tenir compte des aspirations des citoyens maliens au nord du mali, soulignant que « ce dialogue doit être fondé sur les principes de démocratie ».

Il a en outre appelé le reste des mouvements armés au nord du Mali à adhérer au processus de paix et de réconciliation nationale et à faire prévaloir la tolérance.

Le MAA, la CM-FPR et la coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), avaient signé le 14 juin dernier « la plate-forme préliminaire d’entente pour le lancement du dialogue à Alger.