Avec leurs interfaces originales, les nouveaux modèles de LG, HTC et Toshiba incarnent une nouvelle génération d’appareils connectés et multimédias.
C’est désormais entendu, le mobile sera tactile ou ne sera pas. Tous les constructeurs ont à leur catalogue un téléphone à grand écran qui se pilote au doigt. Amusante et moderne, cette technologie illustre les nouveaux usages du mobile. Pour naviguer parmi les photos et sur le Web, rien de mieux qu’un geste de l’index. Pour rédiger des SMS ou des courriers électroniques, le clavier virtuel s’utilise comme celui d’un ordinateur. Derrière ces principes communs, chaque constructeur imagine des interfaces qui facilitent l’accès aux fonctions du mobile. Et chacun s’appuie sur un système d’exploitation différent. LG a mis à contribution ses propres équipes pour aboutir, avec l’Arena, à l’appareil qui rappelle le plus l’iPhone. HTC a fait le pari du système de Google, Android, avec son interface léchée et sa myriade d’applications à télécharger. Enfin, Toshiba s’est contenté de relooker le vieillissant Windows Mobile de Microsoft pour son TG01, qui reste néanmoins le plus élégant du lot.
LG ARENA, UN PETIT AIR D’IPHONE
Connectivité 3G et Wi-Fi, bel écran de 3 pouces en 800 × 480, accéléromètre, récepteur GPS… Ce beau produit est le seul capable de se mesurer à l’iPhone en terme d’ergonomie : les icônes et les listes défilent naturellement quand on fait glisser le doigt, les effets d’animation sont fluides et on retrouve même les gestes à deux doigts pour zoomer et dézoomer dans les photos, les vidéos et les pages Web. LG a soigné l’interface et les effets visuels. Et le résultat est assez bluffant : les icônes se répartissent sur les quatre faces d’un cube virtuel qui pivote sous les caresses du doigt pour faire apparaître d’autres icônes. On passe très facilement d’une application à une autre, mais il manque un bouton général pour quitter l’application en cours ou revenir au menu principal. D’ailleurs, l’ergonomie pourrait être améliorée. Certaines fenêtres s’affichent sans possibilité d’annuler… On est alors obligé de valider une option, sans trop savoir quel effet elle produira.
En termes d’équipement, l’Arena distance l’iPhone : appareil photo en 5 mégapixels (2 592 × 1 944) avec flash et zoom 4×, enregistrement de vidéos en 720 × 480, dictaphone et radio FM. On peut même retoucher les images et transmettre l’affichage des vidéos sur un téléviseur. Le lecteur vidéo lit les films aux formats DivX et Xvid, et on trouve une quantité d’applications, dont des jeux qui tirent parti de l’accéléromètre.
Le plus : la qualité de l’écran tactile, l’équipement complet.
Le moins : l’ergonomie perfectible, pas de prise en charge du format Flash.
HTC MAGIC, TOUT GOOGLE DANS LA POCHE
Équipé du système Android de Google, ce modèle est dépourvu de clavier physique, contrairement au Dream commercialisé par Orange. Il bénéficie d’un bel écran de 3,2 pouces en 320 × 480 et son interface répartit les icônes sur trois pages virtuelles qu’on fait défiler du bout du doigt. Aucun risque de se perdre : les icônes sont claires et volontairement « classiques », et la touche de retour permet de revenir à l’écran précédent. L’écran offre une excellente réactivité et l’affichage bascule selon la position du mobile. Le clavier virtuel, lui, pèche par ses petites touches. Mais après un peu de pratique, on arrive à taper un SMS comme un pro. Comme on s’y attend, ce sont les applications de Google qui ont la part belle sur cet appareil, avec des raccourcis vers le moteur de recherche, Google Maps, Gmail, YouTube, Google Talk et pour Android Market, le centre de téléchargement d’applications. Plus d’un millier d’applications sont actuellement disponibles gratuitement. On retrouve aussi la fonction la plus spectaculaire d’Android : dans Google Maps, le mode « Street View » affiche les images des rues alentour comme si on tournait une vidéo… Pratique pour repérer la bonne direction. Autre fonction utile, la liste des derniers messages arrivés qui apparaît en faisant glisser le doigt en haut du menu d’accueil. Bilan : un sympathique appareil qui se distingue plus par son utilisation d’Internet (3G, 3G + et Wi-Fi) que par ses capacités multimédias. L’appareil photo se limite à 3,2 mégapixels et l’affichage de vidéo déçoit en raison de la faible résolution de l’écran et de la lecture limitée aux formats MP4 et 3GP.
Le plus : la simplicité d’utilisation, la richesse de l’environnement logiciel
Le moins : les fonctions multimédias un peu en retrait.
TOSHIBA TG01, UN ÉCRIN ULTRAFIN POUR WINDOWS
C’est le plus séduisant des mobiles tactiles. Des lignes épurées, un grand écran de 4,1 pouces (10,4 cm) et seulement 9,9 mm d’épaisseur ! Les photos et les vidéos s’affichent en 800 × 480 et les sites Web se présentent comme sur un ordinateur, y compris avec des animations au format Flash. Une zone tactile permet de zoomer en déplaçant le doigt. Pour accéder aux différentes fonctions, Toshiba a imaginé une interface en forme de bandes d’icônes verticales. En faisant glisser le doigt, on retourne chaque bande qui présente alors d’autres icônes. Un capteur de position ajuste automatiquement l’affichage en horizontal ou en vertical et certaines applications, dont des jeux, tirent parti de l’accéléromètre. En secouant l’appareil, on revient automatiquement à l’écran d’accueil. Un récepteur GPS permet de géolocaliser le mobile et d’utiliser des applications de navigation. L’appareil photo de 3,2 mégapixels donne des résultats très satisfaisants. En faisant le choix de Windows Mobile, Toshiba offre à ses utilisateurs la compatibilité avec les applications de Microsoft Office. Mais il reste tributaire d’un système qui n’a pas suivi les évolutions récentes des mobiles. Passé le bel environnement graphique, on se retrouve dans des menus vieillots. Et on réussit mieux à piloter l’appareil à l’aide du stylet qu’avec un doigt. Ce modèle sera d’abord disponible fin juin chez un opérateur puis en vente libre à partir de septembre.
Le plus : finesse du design, écran d’accueil original, mémoire extensible à 32 Go.
Le moins : système contraignant et assez indigeste, utilisation du stylet plus efficace que le doigt.
