Depuis quelques jours une nouvelle fracture est apparue entre les ministres contestataires et les partisans du secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) Abdelaziz Belkhadem.
En effet, une “chasse aux sorcières” visant ces derniers est engagée par les ministres frondeurs à l’effet de “nuire” à ces loyalistes coupables de rester fidèles à leurs idéaux et à leurs engagements selon des sources proches du parti majoritaire.
Les plus en pointe dans cette “violence institutionnelle” sont les ministres de l’enseignement supérieur, le ministre du travail et de la sécurité sociale et celui des transports qui ont ordonné à leurs subalternes des enquêtes internes et surtout “confidentielles” sur les partisans du secrétaire général du Parti du FLN en vue de les confondre pour leur porter préjudice en attentant à leurs droits et à leur dignité, en tentant par des “procédés ignobles” de compromettre leur avenir professionnel ajoutent ces sources.
“Méthodes indignes et inquisitoires”
Ces “méthodes indignes et inquisitoires” sont faites pour obliger les enquêtés soit à démissionner, soit à les licencier soit à les mettre au placard ou à tout le moins leur faire subir des pressions maximales dans une démarche systématique visant à les discréditer et ultimement à les écarter du milieu professionnel indiquent nos interlocuteurs.
Ce sont des faits avérés insistent ces derniers, qui donnent l’exemple d’un député qui prépare son doctorat en sciences politiques. Ce dernier après avoir terminé avec succès deux cycles et entamé depuis cinq mois le troisième cycle se trouve objet d’une enquête à l’effet de lui faire perdre le bénéfice des trois cycles pour l’empêcher d’accéder au quatrième et par la même lui barrer la route à la soutenance de son doctorat.
Telle est la volonté du ministre de l’enseignement supérieur qui a ordonné une enquête afin de chercher une faille qui lui donnerait l’occasion de sévir sur ce responsable politique dont le seul tord est de se trouver du côté du secrétaire général du Parti objet d’une défiance des huit ministres ajoutent nos interlocuteurs.
Le deuxième cas, selon ces derniers, est un autre député qui possède une auto-école, cédée depuis, pour se conformer au non cumul, qui est soumis à une enquête et à des pressions concernant ce commerce par le ministre des transports. Le troisième cas est celui d’un directeur de la CNAS, membre du comité central du Parti, objet d’intimidations de la part du ministre du travail et de la sécurité sociale afin de l’obliger à donner sa voix aux redresseurs.
“Quitter le gouvernement”
Les exemples sont encore nombreux et longs à énumérer selon les mêmes sources qui indiquent que ces ministres outrepassent leurs prérogatives et se mettent en porte à faux avec la légalité.
Ce “harcèlement professionnel” des ministres est dénoncée par nos sources qui l’assimilent à de “la violence psychologique” car englobant un “comportement abusif et tyrannique. Ce sont des représailles politiques qui vont toucher selon les cas, le renouvellement de contrat, la rémunération, l’affectation, la promotion professionnelle, la mutation”…
Cette attitude est aussi considérée comme “un aveu de faiblesse politique de ministres dans le désarroi car si, lors de la réunion du comité Central qui débute le 31 janvier, les membres du CC renouvellent leur confiance au secrétaire général, ces huit ministres seront alors obligés de tirer les conséquences de leur échec en quittant le gouvernement dans lequel ils officient ès-qualités en tant que membres du FLN” ajoutent les mêmes sources.