Les ministres des Affaires religieuses et de la Culture visitent le Sila « L’Algérie ne sera pas une terre de confrontation religieuse »

Les ministres des Affaires religieuses et de la Culture visitent le Sila « L’Algérie ne sera pas une terre de confrontation religieuse »
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77 titres ont été mis sous réserve par la commission constituée par le ministère de la Culture et le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs pour la 19e édition du Sila. C’est ce qu’a affirmé hier, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec la ministre de la Culture, Nadia Labidi, au Palais des expositions.

« Comparativement avec les années précédentes, où on mettait sous réserve jusqu’à 300 titres et en 2013, 143 titres, cette édition a été marquée par la chute du nombre de livres mis sous réserve », a affirmé, hier, Mohamed Aissa. « Les éditeurs ont pris conscience de la nécessité de préserver l’identité nationale et le référent religieux de l’Algérie », a estimé le ministre de Affaires religieuses. « La commission ne met pas sous réserve le livre saint mais des livres qui font l’apologie de certains rites ou des personnalités extrémistes et les livres donnant de fausses informations sur des courants extrémistes », a-t-il expliqué. Mohamed Aïssa a refusé que « l’Algérie soit une terre de confrontation des rivalités religieuses ».

Distribution gratuite du saint Coran

Le ministre n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant à la publication de certains titres, « selon les référents nationaux et qui sont une opportunité de création de ponts religieux et culturels ». Au moment où des inspecteurs du ministère veillent sur le contenu des livres sacrés distribués dans les mosquées, le département de Mohamed Aïssa se charge aussi de la publication du livre saint. « Nous sommes sur le point de publier 15 millions exemplaires du Coran que le ministère distribuera gratuitement. Autrefois, on éditait tous les cinq ans le livre saint mais le président de la République nous a gratifiés d’un budget pour que ces publications soient annuelles », a-t-il indiqué. Selon le ministre, « pour éviter toute erreur dans la publication, un récitant du Coran sera présent avec l’imprimeur au moment de la mise en page des versets coraniques ».

Le ministre a annoncé la tenue prochaine d’un colloque national dédié au message religieux dans les médias pour « promouvoir notre référent religieux et notre identité nationale ». Il a mis en exergue la coopération entre son département et celui de la Culture. Pour ce qui est de la publication du livre religieux en braille entamée initiée en 1994, le ministre a affirmé que son département poursuivra son initiative, tout en excluant l’idée de l’organisation d’un salon dédié au livre religieux. La ministre de la Culture Nadia Labidi a, pour sa part, remercié « tous ceux ayant contribué à la réussite de ce salon. Nous avons remarqué le travail conséquent effectué par les éditeurs en protégeant l’identité nationale », a-t-elle affirmé. Elle a promis d’améliorer l’édition prochaine notamment sur le plan de la réception puisque « des visiteurs ont émis le vœu de voir une banque de données sur les livres, une manière de leur faciliter la recherche », a-t-elle ajouté.

Les deux ministres ont visité auparavant quelques stands dont celui de l’Enag, de l’Anep, du ministère de la Culture, Dar El Hikma, Sar El Oumma, de la Palestine et celui des USA invités d’honneur de cette édition. Au stand des Etats-Unis, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs s’est longuement entretenu avec l’attachée culturelle de l’ambassade des USA, Ida Heckenbach. Cette dernière a exprimé sa satisfaction pour cette participation marquée par l’organisation d’ateliers d’apprentissage de la langue anglaise et des ateliers thématiques d’initiation. Une interactivité qui a drainé un public fort nombreux.

Souhila Habib