Les ministres avaient été convoqués pour sa tenue, Le Conseil des ministres annulé

Les ministres avaient été convoqués pour sa tenue, Le Conseil des ministres annulé

L’information a été largement relayée hier par la presse : le Conseil des ministres devait se tenir hier mercredi. Pas un mot dans les médias publics, pas de communiqué de la Présidence.

Même le Premier ministre, pourtant très actif en matière de promotion du programme et des réalisations du président Bouteflika, a été “bluffé” sur ce coup-là.

Certains médias ont affirmé que les médecins du Président convalescent lui auraient déconseillé d’assister au Conseil des ministres, au motif que cela risquait de le fatiguer.

Toujours est-il que l’information relative à la tenue d’un Conseil des ministres n’était pas une invention de la presse privée, mais était bel et bien une vraie fausse information qui avait pris à contre-pied plusieurs ministres, puisque ces derniers ont dû annuler leurs déplacements et leurs activités prévues pour mercredi, comme celui de l’Industrie qui devait se rendre à Oran sur le chantier de l’usine Renault.

Les médias privés, tout comme les membres de l’Exécutif, ne savent absolument rien des intentions du président Bouteflika et le report du Conseil des ministres ne signifie pas son annulation. Il se pourrait que ce conseil se tienne à tout moment, sous une forme ou sous une autre.

Mais, dores et déjà, l’on peut prédire que sa tenue ne saurait tarder, notamment en raison du fait que les délais légaux pour l’adoption, en Conseil des ministres, du projet de loi de finances, ne devraient pas dépasser la fin du mois en cours.

L’ordre du jour du Conseil des ministres n’a pas été dévoilé, mais l’on sait qu’une quinzaine de projets de loi devraient y figurer, notamment la loi de finances, la loi sur l’ouverture de l’audiovisuel, le code pénal, la loi minière, sans omettre la signature de conventions internationales et autres décisions individuelles.

L’on laisse entendre que même le projet de révision de la Constitution pourrait être évoqué, même si

le contenu du projet n’a pas été rendu public.

Pour rappel, Abdelmalek Sellal avait affirmé, à l’ouverture de la session d’automne du Parlement, que la tenue d’un Conseil des ministres n’était pas nécessaire, avant de se raviser quelques jours après, au lendemain de la déclaration faite par le patron imposé à la tête du FLN, annonçant la tenue du Conseil des ministres dans une semaine. Sellal confirmera l’information tout en précisant qu’aucune date n’avait été retenue.

Pour sa part, le ministre des Finances a dû renoncer au projet de loi de finances complémentaire, après plusieurs mois d’incertitudes, tout en minimisant l’impact de cette annulation.

A. B