Les transferts sociaux et les subventions ne touchent pas toutes les catégories vulnérables. L’Etat annonce que les subventions seront plus ciblées dans les 2 ou 3 années à venir. L’Etat consacre en effet prés de 19 milliards de dinars pour les différentes subventions sociales. Cela va du logement, les prix de produits de base, la santé et les oeuvres sociales de l’éducation et l’enseignement supérieur avec une mention pour les différentes catégories d’handicapés.
Or, il y a actuellement des voix qui appellent » à limiter les dépenses publiques uniquement pour les citoyens déshérités ou les salariés des couches vulnérables « . Ces dépenses de l’aveu de beaucoup de spécialistes ne profitent pas à ces citoyens pauvres. Le président de la fédération algérienne des consommateurs Zaki Hariz » cette politique souffre actuellement d’un manque de rationalité, voire d’anarchie.
Il s’agit de l’actualiser en dressant de manière exhaustive et contrôlée la liste des personnes nécessiteuses et d’orienter les aides dégagées par l’Etat vers les catégories sociales qui en ont le plus besoin « . Il préconise que » ces subventions doivent être indexées aux petits salaires afin d’éviter les lourdeurs bureaucratiques et les ratages dans les dispositifs d’aide sociale « . Il y a dans ce registre le dernier rapport du FMI qui estime que » 20% des riches bénéficient de 6 fois des subventions que 20% de la population la plus pauvre « . Un tel dysfonctionnement révèle que les aides ne profitent qu’à une infime partie alors que des secteurs comme la santé, les soins gratuits profitent aux classes aisés et même constat pour l’octroi de bourses aux étudiants à l’université où à la promotion de logements. Selon une enquête de l’ONS datant de 2013 » les 20% des ménages les plus riches dépensent 7,4 fois plus que les ménages les plus pauvres « .
Un écart qui renseigne sur l’inéquité des dépenses qui profitent à ces couches huppés et qui ont pourtant plus de moyens pour acheter des logements ou effectuer des soins payant. Pour d’autres experts » dans l’Etat social actuel, les subventions arrangent plus les riches et certains milieux d’affaires qui ne peuvent évoluer que dans le captage des subventions de l’Etat « . Les ressources de l’Etat sont mises à rude épreuve du moment que leurs allocations ne sont pas suivies d’un véritable ciblage de leurs bénéficiaires. Au sein du gouvernement, il y a actuellement une réflexion en cours sur la réforme de la politique sociale. On annonce du coup que » dans les 2 ou 3 ans à venir, la politique de subvention sera plus ciblée » en faisant de sorte que » le système de subventions généralisées soit diminué « .
Mais comment y parvenir ? Jusque-là, ce sont des les budgets de l’Etat qui sous ponction d’importantes dotations du Trésor public qui ont maintenu le soutien aux prix des denrées alimentaires essentielles tels que le pain, le lait et le logement social. Mais dorénavant, de nouvelles impositions fiscales et le rationnement des carburants qui vont changer la donne. Il n’est pas question de remettre en cause certains acquis comme le laissent entendre certains mais de » rationaliser les dépenses publiques et de mettre terme aux subventions de produits de luxe » en réduisant un pan entier des importations qualifiées » d’inutiles » et ruineuses pour le budget de l’Etat.