Les militants du FLN demandent à leur président d’honneur de se positionner «Belkhadem est un Kadhafi»

Les militants du FLN demandent à leur président d’honneur de se positionner «Belkhadem est un Kadhafi»

«Belkhadem est un Kadhafi ! La preuve, il a instruit son fils de faire usage de violence pour tenter de saborder un rassemblement politique pacifique», affirme Tahar Behar, ancien député, ancien membre du conseil national du FLN et l’un des premiers pourfendeurs de l’actuel secrétaire général du parti.

L’orateur présidait la première réunion des chefs de kasmas installées par le courant des redresseurs dans la wilaya de Boumerdès. Les délégués approuvaient la sentence estimant, par ailleurs, que leur parti file sur le mauvais chemin à cause justement de ce que fait Belkhadem. Cette réunion régionale des représentants des kasmas, tendance redresseurs, s’est déroulée dans leur toute nouvelle permanence à Boumerdès. Les conclavistes ont fait le point sur les résultats de la dernière conférence nationale organisée par leur mouvement à Alger. Les représentants des kasmas de la ligne de l’Authenticité, comme ils se définissent, n’ont pas manqué de citer ce qu’ils considèrent comme des méfaits de la part de Belkhadem et consorts. Les chefs de kasmas ont approuvé une déclaration par laquelle ils demandent à Abdelaziz Bouteflika de se positionner par rapport à la crise organique et politique que subit l’ex-parti unique. «Nous sollicitons de Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président d’honneur du FLN, une réponse à notre demande de retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti», écrivent les contestataires de la ligne du chef de l’exécutif du FLN. Par ailleurs, les rédacteurs pressent les responsables de leur mouvement d’accélérer la constitution du dossier de justice en vue d’invalider le dernier congrès organisé par l’équipe de Belkhadem. Sur ce que pensent les militants de base du patron du FLN, Behar, également ancien mouhafedh de Boumerdès et ancien P/APW, la résume ainsi : «L’actuel secrétaire général du FLN n’a ni les compétences ni l’envergure pour diriger la première force politique du pays et surtout pour être le candidats du FLN à la prochaine présidentielle. Son discours est invariable et démagogique prouvant son incapacité à prendre position comme par exemple sur des problèmes économiques qui régissent la vie quotidiennes de nos citoyens. Le registre de ses interventions se limite à la réconciliation nationale, la Palestine et le Sahara occidental. Il s’est récemment enrichi d’un thème, à savoir la reconnaissance par la France de ses crimes. Or, il n’est ni fils de chahid ni moudjahid.»

Abachi L.