Les militaires et l’opposition ont trouvé un accord sur l’instance de transition au Soudan

Les militaires et l’opposition ont trouvé un accord sur l’instance de transition au Soudan

Le Soudan s’approche peut-être d’une sortie de crise, après plusieurs mois de graves violences, le médiateur de l’Union africaine a annoncé que le Conseil militaire et l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, se sont mis d’accord pour une direction « alternée » de l’instance qui va diriger une période de transition d’environ trois ans.

Après deux nuits de négociations, le Conseil militaire, au pouvoir depuis la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, et les meneurs du mouvement de protestation se sont mis d’accord » pour une direction « alternée » de cette instance politique.

Selon un plan de transition établi par les médiateurs de l’UA et de l’Ethopie, le Conseil souverain devait initialement être présidé par un militaire pendant dix-huit mois, avant qu’un civil ne prenne la relève jusqu’à la fin de la transition.

Cette reprise des discussions intervenait dans un contexte tendu, après la dispersion dans le sang le 3 juin d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armée à Khartoum. Les deux camps se sont d’ailleurs mis d’accord pour « une enquête minutieuse, transparente, nationale et indépendante, sur tous les incidents violents malheureux qu’a connu le pays ces dernières semaines », a souligné M. Lebatt en conférence de presse.