Les mendiantes envahissent les rues

Les mendiantes envahissent les rues

Ou que vous soyez, vous ne pouvez échapper à leur présence car elles ont littéralement envahi la capitale.

Que ce soit dans les grandes artères ou dans les petites ruelles, devant les magasins ou aux abords des restaurants et autres lieux de restauration, et même à proximité des mosquées, elles sont là. Elles, ce sont les mendiantes ! Seules ou généralement accompagnées d’un enfant en bas âge, elles tendent la main aux passants pour quémander de l’aumône.

La misère a un visage

Dès les premières heures du matin, elles prennent place sur les trottoirs, assises à même le sol ou sur un bout de carton, un bébé sur les genoux ou trainant à leurs pieds. Vêtements usés, sales, visage fermé, regard hagard, certaines font peine à voir. Les passants les prennent souvent en pitié et les aident qui avec une pièce de monnaie, qui en achetant une baguette de pain ou du lait pour leurs petits qui sont traînés comme un baluchon qu’il pleuve ou qu’il vente.

Mendier : une activité lucrative

Si, par le passé, la mendicité était réservée aux pauvres gens qui n’avaient pas d’autre moyen de se procurer une subsistance qu’en tendant la main, aujourd’hui, c’est plutôt une activité très lucrative qui leur permet de vivre à l’abri du besoin. Mises en avant, dans la majorité des cas, des femmes accompagnées d’enfants -parfois ce ne sont même pas les leurs !!-, investissent les espaces publics. Pourquoi les femmes ? Car elles sont plus persuasives, plus attendrissantes et savent réveiller la fibre sensible des passants.

Répudiées ou veuves à la rue

Mais il n’y a pas que de fausses mendiantes dans les rues, il y a aussi les véritables cas sociaux. Des femmes répudiées qui se retrouvent livrées à la misère, des veuves qui n’ont aucune ressource, des mères de familles qui ont à leur charge toute une famille, des enfants et qui n’ont pas de revenu mensuel et on passe. Leur dénuement fond le cœur et ne peut laisser insensible. Généralement, elles sont là dans leur coin et restent dignes dans leur malheur et dans leur indigence. Elles se contentent de ce que veulent bien leur donner les passants mais évitent de les harceler. Durant le mois de ramadhan, elles se font de plus en plus nombreuses car les jeûneurs font preuve d’une plus grande mansuétude.

Une chose est sûre, de nos jours, la mendicité ne fait plus rougir et à nos mendiants viennent s’ajouter tous ces réfugiés syriens, maliens ou nigériens qu’il faut penser à prendre en charge et rapidement.

Kamir B.