Très bonne décision prise par les pouvoirs publics. Une trentaine de médicaments en formes sèches de médicaments anticancéreux et d’antalgiques (anti-douleurs) seront vendus en pharmacie et leur commercialisation sera immédiate tout comme leur remboursement par la sécurité sociale.
La décision a été prise hier par le conseil interministériel (CIM) présidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
En plus de la présence du ministre de la Santé à ce CIM, ont également pris part les ministres des Finances, Karim Djoudi, du travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh et de la Solidarité nationale et de la Famille, Mme Souad Benjaballah.
La décision de commercialiser ces anticancéreux dans les officines a été confirmée encore ce mercredi par le directeur général de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Chérif Delih qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale.
Les mesures d’application de cette décision du CIM à effet immédiat seront définies dans les prochains jours selon le même responsable qui a assuré que ces médicaments seront disponibles dans l’ensemble du territoire national.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari a, de son coté indiqué à l’issue du même CIM, que ce”cette décision permettra aux malades de se traiter en ambulatoire et de ne plus avoir à se déplacer au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour prendre leurs médicaments”.
40.000 nouveaux cancers chaque année
La prise en charges des malades atteints du cancer, essentiellement les médicaments anticancéreux, est passée de 8 milliards de dinars en 2011 à 20 milliards de dinars en 2012, selon le directeur de la PCH. Des statistiques qui apportent encore la preuve si besoin est que le nombre de cancéreux est en hausse d’une année à une autre.
Il est à rappeler que l’Algérie enregistre, selon l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), prés de 40 000 nouveaux cas de cancer chaque année, ce chiffre devra atteindre 45 000 nouveaux cas en 2015. Alors que durant ces dernières années, la prévalence du cancer en Algérie est passée de 80 cas pour 100 000 habitants en 1993 à 120 cas en 2007, selon toujours l’OMS.