Le comité des médecins résidents algériens rendra publique aujourd’hui sa décision de reprendre les négociations avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Cette reprise devra être soumise à plusieurs conditions.
L’invitation du ministère à la table du dialogue «non officielle» a été faite jeudi à travers les docents. Selon le Dr Kentouri, médecin résident en pédiatrie au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha, l’invitation a été signifiée avec une proposition de suppression du service civil, avec échéance non déterminée.
A cet effet, des assemblées générales ont été organisées dans tous les CHU, à l’échelle nationale, pour concertation avec la base. Le Dr Kentouri a fait savoir qu’aucune date pour les négociations n’est encore fixée. La grève est, par ailleurs, maintenue.
«Il ne sera question de geler la grève qu’en ayant du concret», a précisé la même source, qui ajoute : «Le comité des résidents a toujours ouvert les portes du dialogue, le seul moyen pour arriver à un terrain d’entente avec la tutelle.»
Notre interlocuteur a indiqué, en outre, que les résidents exigent, avant toute reprise de dialogue, une commission «compétente», constituée de tous les acteurs qui doivent intervenir.
«La commission qui devra être installée doit contenir des représentants de la direction de la Fonction publique, des ministères des Finances, de la Santé… qui devront être présents», précise le même interlocuteur, qui rappelle la mauvaise expérience vécue avec la commission installée, lors des premières négociations avec le ministère de tutelle, où la plupart des représentants étaient absents.
Les médecins résidents algériens ont entamé leur grève illimitée à l’appel du Comité des médecins-résidents algériens, à partir du 27 mars dernier.
C’était l’ultime recours, après avoir épuisé tous les moyens. La corporation avait, en effet, observé deux grèves nationales après plusieurs sit-in dans les différents hôpitaux du pays pour faire aboutir leurs revendications, dont l’abrogation du service civil, la révision de leur statut et l’amélioration de leur situation et conditions de travail.
Par Samira A