Les médecins résidents d’Alger appellent à la concrétisation de leurs revendications

Les médecins résidents d’Alger appellent à la concrétisation de leurs revendications

Un appel a été lancé lundi à Alger par l’association des médecins résidents de la capitale en vue de la concrétisation d’un certain nombre de revendications d’ordre pédagogique et socioprofessionnel, à l’origine d’un mouvement de grève déclenché, il y a trois mois, par ce corps médical.

Dans un communiqué remis à l’APS, l’association des médecins résidents d’Alger lance un appel à la communauté hospitalo-universitaire mais aussi aux députés et aux sénateurs en vue de se « mobiliser » et de faire preuve de « solidarité » avec les médecins.

S’agissant de l’aspect socioprofessionnel, l’association des médecins résidents a mis l’accent sur la nécessité de l’approbation du nouveau statut du médecin résident particulièrement ce qui a trait au salaire mensuel avec effet rétroactif au 1er janvier 2008.

Elle a, en outre, relevé la nécessité de l’amélioration des conditions de travail dans les CHU et a appelé à faire bénéficier les médecins résidents de logements de fonction.

Au sujet du service civil obligatoire, dont l’abrogation était réclamée par les médecins résidents de tout le pays, l’association d’Alger demande la mise en place de moyens incitatifs « réels et efficaces », en attendant que ce service civil « ne soit plus en vigueur ».

Ces moyens consistent en un plateau technique de l’établissement sanitaire receveur, un regroupement familial, la majoration de la prime de zone ainsi que le droit d’avoir un crédit « sans intérêts » de 10 millions de dinars car, a-t-on justifié, le médecin spécialiste commence sa vie professionnelle au delà des 35 ans.

S’agissant de l’aspect pédagogique, l’association met en avant la nécessité de l’annulation des examens intercalaires sanctionnant illégaux. Elle exige, en outre, l’amélioration de la formation, notamment pratique, ainsi que l’application de méthodes « efficaces » dans la recherche scientifique. Le communiqué souligne que la concrétisation des revendications des médecins résidents est à même d’assurer « un réel perfectionnement du secteur de la santé en Algérie ».

Depuis le 28 mars 2011, les médecins résidents à l’échelle nationale observent un mouvement de grève d’une durée « indéterminée », pour protester contre la non satisfaction de leurs revendications sociales et professionnelles.

Le ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbès, avait indiqué, quelquetemps après le début de la grève, que son département n’était concerné que par deux revendications parmi celles soulevées par les médecins résidents, à savoir la prime de contagion et l’augmentation de la prime de garde, deux points qu’il s’était engagé à satisfaire.

Le ministre avait également déclaré que son secteur était « prêt » à revoir le statut particulier du médecin résident, au moment où les protestataires se disent « ouverts à tout dialogue » capable de dénouer une crise qui dure