Le Syndicat des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP) se démarque de la grève à laquelle a appelé l’intersyndicale de la santé publique constituée du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).
Lors d’une assemblée tenue hier au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha, le président de la formation syndicale, le Dr Salah Laouar, a indiqué que son syndicat n’est nullement concerné par le débrayage annoncé à partir du 16 mai.
«Nous restons mobilisés pour concrétiser les revendications futures des médecins généralistes», a précisé l’intervenant en direction de ses nombreux adhérents présents à la rencontre. Interrogé sur les attaques calomnieuses dont il sont la cible de la part de l’intersyndicale de la santé publique depuis l’annonce des augmentations, le syndicaliste a déclaré :
«Nous ne sommes à la solde de personne. Nous appelons les médecins à rester vigilants face à cette campagne de désinformation et d’intox». Il a rappelé, par ailleurs, que son syndicat qui regroupe plus de 4000 adhérents et qui a réussi à négocier avec la tutelle des augmentations salariales conséquentes, allant de 70% à 110% du salaire de base, se déclare satisfait «et refuse de prendre part au mouvement de contestation qui n’a qu’un seul but, celui de semer l’instabilité et brimer les malades».
Selon le conférencier, son syndicat, non affilié à l’UGTA reste toujours ouvert aux propositions des médecins généralistes et luttera pour faire aboutir leurs revendications. «Nous avons travaillé avec six ministres successifs. Le statut des médecins généralistes a été signé par le précédent ministre, le Pr Barkat», explique le même intervenant, qui ajoute que «les augmentations obtenues sont conséquentes et représentent un acquis non négligeable».
Quant aux autres revendications, a-t-il indiqué, «nous avons pu installer, avec le ministère de la Santé, deux commissions chargées de débattre des dossiers. La première est relative au passage de grade de médecin généraliste principal à celui de médecin généraliste en chef. La deuxième se consacre à la formation médicale continue.
Nous demandons que cette formation soit obligatoire et financée par l’état». Il y a lieu de rappeler que les médecins généralistes vont bénéficier de 42 mois différés rétroactifs du régime indemnitaire, et ce, à partir du 1er janvier 2008. Ils vont également bénéficier de la revalorisation de deux primes, à savoir les primes de contagion et de garde.
Les syndicalistes présents à l’assemblée ont affiché leur satisfaction pour cet «acquis qui représente le couronnement de longues années de lutte pour l’aboutissement à un salaire digne» et qui «parachève» le statut dans son volet relatif au régime indemnitaire.
Le SNMGSP appelle, pour finir, l’ensemble des médecins généralistes à «ne pas répondre à l’invective, la provocation et la désinformation dont il est victime».
Par Samira A.