Les médecins, en grève depuis 2 mois, menacent : « Nous préférons démissionner collectivement.. »

Les médecins, en grève depuis 2 mois, menacent : « Nous préférons démissionner collectivement.. »
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Les médecins en cours de spécialisation, en grève illimitée depuis le 7 mars en Algérie, menacent ce jeudi 5 mai les autorités d’une démission collective, refusant d’endosser la responsabilité d’une situation qui nuirait aux malades, selon leur porte-parole.

« Si notre plateforme de revendications n’est pas satisfaite, nous sommes prêts à démissionner collectivement », a déclaré à l’AFP par téléphone le porte-parole du Collectif des médecins résidents, le Dr Marwane Sid Ali. Les blouses blanches réclament l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période de 1 à 4 ans, la mise en place d’un plan de carrière, l’ouverture de postes budgétaires et l’augmentation de leurs salaires.

« Nous préférons mettre notre avenir en jeu au lieu de nuire à la santé des patients », a-t-il ajouté, soulignant que les quelque 8.000 membres de cette profession « croyaient en leur cause et iront jusqu’au bout ».

« Nous ne voulons pas arrêter le service minimum et les gardes mais nous préférons démissionner collectivement que de travailler dans de telles conditions », a-t-il ajouté.

Dans leur plate-forme de revendications, les blouses blanches réclament l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de 1 à 4 ans dans des zones reculées du pays, la mise en place d’un plan de carrière, l’ouverture de postes budgétaires et l’augmentation de leurs salaires.

Ils exigent également la révision du l’actuel statut qui devrait leur assurer un droit syndical, des congés de maternités pour les résidentes et des primes de contagion et de risque.

Depuis le lancement de leur mouvement de grève illimitée, les résidents ont tenu plusieurs sit-in et organisé plusieurs marches dans la capitale.

Le salaire de médecins résidents, 8000 sur le territoire national, est plafonné à 32 000 dinars (320 euros) alors que le salaire minimum garanti est de 15 000 dinars (150 euros).

Mercredi 04 mai, dix d’entre eux ont été blessés alors qu’ils tentaient de manifester devant le siège de la présidence à Alger. Un photographe du quotidien Al Khabar a également été par les forces de l’ordre.