Les mauvaises nouvelles économiques s accumulent pour le président Obama

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Les mauvais chiffres du commerce extérieur des Etats-Unis publiés mardi par le département américain du Commerce ont encore révélé l’étendue de la situation économique défavorables de la première puissance mondiale.

Les chiffres négatifs de la balance commerciale américaine sont venus se greffer à la hausse du chômage et à l’impasse politique qui perdure entre le gouvernement d’Obama et le Congrès sur la question de l’endettement et d’un déficit budgétaire abyssal.

Allant à contre-courant des prévisions des économistes qui tablaient sur un chiffre de 44 milliards de dollars, le déficit commercial s’est creusé de 15% à 50,23 milliards de dollars en mai contre 43,63 milliards en avril, soit le niveau le plus élevé depuis octobre 2008.

Le déficit commercial avec la Chine a grimpé à 25 milliards de dollars contre 21,6 milliards de dollars en avril. Les importations ont augmenté à 225,1 milliards de dollars, un plus haut sans précédent depuis le record atteint en juillet 2008 à 231,6 milliards, en raison notamment des importations de biens d’équipements, de produits alimentaires et de pétrole brut.

Quant aux exportations, elles ont reculé de 0,5% en s’établissant à 174,86 milliards de dollars malgré la faiblesse du dollar et la baisse des exportations japonaises suite au séisme et au tsunami qui ont détruit plusieurs infrastructures manufacturières de ce pays asiatique grand exportateur mondial. La perplexité de la situation économique des Etats-Unis est également grevée par un taux de chômage qui a atteint les 9,2% en juin, son niveau le plus élevé

depuis le début de l’année, confirmant une croissance économique lente. Près de 17 millions d’Américains sont actuellement à la recherche d’un emploi dans un pays qui compte 150 millions de travailleurs, ce qui pèse sur la croissance économique dont 70% dépendent de la consommation. Ceci qui confirme les estimations de la Banque centrale américaine qui avait revu en baisse en juin dernier son appréciation de la situation économique aux Etats-Unis, soulignant que l’économie croît plus lentement que prévu

Dans ses dernières prévisions, le FMI avait aussi indiqué que la croissance est « décevante » aux Etats-Unis, le mettant en garde sur son problème d’endettement et son déficit budgétaire massif.

En conséquence, le FMI a révisé en baisse ses pronostics sur la croissance américaine en tablant sur une croissance de 2,5% en 2011 contre une prévision précédente de 2,8%.

La question de l’endettement et du déficit du budget fédéral est un autre facteur qui est venu alimenter, depuis quelques mois, le doute sur la stabilité de la croissance américaine.

Devant l’échec des négociations entre le vice-président américain Joe Biden et le Congrès sur le relèvement du plafond d’endettement actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars, le président Obama s’est impliqué personnellement, mais sans succès jusqu’à maintenant, dans ces pourparlers-marathons avec les leaders des deux partis du parlement.

Dans ce sens, le chef de la Maison-Blanche a appelé les dirigeants républicains et démocrates au parlement à parvenir à un accord le plus large possible sur la réduction du déficit budgétaire même s’il accepte le compromis de remettre en cause certains régimes de couverture sociale qu’il a lui-même instaurés. Sur ce point, il a suggéré une réduction du déficit de 4.000 milliards de dollars sur dix ans mais qui doit s’accompagner par l’abandon des allégements fiscaux servis aux riches depuis le président George Bush, mais à laquelle s’opposent les républicains majoritaires à la Chambre des représentants. Le Congrès a jusqu’au 2 août pour voter le relèvement du plafond de la dette, sans quoi les Etats-Unis se trouveront confrontés à une situation sans précédent de défaut de paiement, même si les analystes estiment qu’en prévision des enjeux électoraux des présidentielles de 2012, ni les républicains ni les démocrates n’ont intérêt de ‘’porter le chapeau’’ des conséquences d’un défaut de paiement dans leur pays