Les massacres du 8-Mai 45 ont constitué le « véritable printemps arabe » de l’Algérie

Les massacres du 8-Mai 45 ont constitué le « véritable printemps arabe » de l’Algérie
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Les massacres du 8-Mai 45 ont constitué le « véritable printemps arabe » de l’Algérie, a affirmé samedi à Alger, l’historien Mohamed Lahcen Zeghidi, déplorant que la France demeure la seule puissance coloniale qui n’a pas présenté encore d’excuses pour ses crimes.

« Les massacres du 8-Mai 45 ont constitué le véritable  »printemps arabe » de l’Algérie durant lequel les Algériens avaient exprimé que ce qui leur a été confisqué par la force ne peut leur être rendu que par le même procédé », a soutenu le professeur en histoire à l’Université d’Alger 2.
Intervenant lors du forum de la Sûreté nationale consacré à cet évènement historique, M. Zeghidi a appelé à la considération de la forte symbolique et des messages que porte cette « halte » du parcours de libération nationale. « C’est d’une guerre génocidaire ciblant les symboles du drapeau national qu’il s’est réellement agi.
La France avait compris, dés 1944, que la seule alternative qui s’offrait à elle pour ne pas quitter l’Algérie était de mener la politique de la terre brûlée et l’extermination de l’individu arabe », a-t-il poursuivi, faisant rappeler qu’en l’espace de quinze jours, plus de 3.000 Algériens avaient été brutalement tués.
En dépit de ce lourd tribut humain, la France demeure « le seul empire colonial à ne pas s’être excusé », a-t-il déploré, rappelant que même la première puissance du monde, les Etats-Unis d’Amérique en l’occurrence, l’a fait pour ses deux explosions nucléaires au Japon, notant que les essais nucléaires effectués en Algérie par la France ont été au nombre de 17.
Soixante et onze ans après les massacres du 8 mai 1945, ces crimes doivent être appréhendés comme étant une « halte historique ayant donné naissance à celle du 1er novembre 1954 puis à l’indépendance de l’Algérie », a ajouté l’historien, soulignant que ces événements tragiques ont permis « l’élaboration d’une histoire nouvelle pour les Algériens, faite de sacrifices ».