« Certaines photos peuvent heurter la sensibilité du public » est l’avertissement qui accueille les visiteurs de l’exposition sur les massacres de Ghaza du photographe Kai Wiedenhofer, organisé au Musée d’art moderne (MAM) de Paris.
Dès l’entrée dans la salle d’exposition, le visiteur est pris à la gorge par l’étendue de l’horreur qui défile sous ses yeux. Les conséquences de l’opération « Plomb durci », menée par l’armée israélienne pendant 22 jours contre la population civile de Ghaza s’étale sans pudeur ni retenue. Des maisons soufflées par des obus, des mosquées détruites, des châteaux d’eau dévastés, des clubs de sports démolis, des hôtels en ruines, même le siège de l’UNRWA, n’a pas échappé au déluge de feu et de flammes de l’armée israélienne. En tout, 15000 habitations détruites, soit les trois/quart des infrastructures anéanties, et pas encore reconstruites, Israël refusant d’autoriser l’importation matériaux de construction dans la bande de Ghaza.