Les marques françaises dominent la tendance,L’Algérie, “le paradis automobile” des Européens

Les marques françaises dominent la tendance,L’Algérie, “le paradis automobile” des Européens
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Aux yeux des analystes, il est stratégique d’investir dans le marché automobile en Algérie pour compenser la faiblesse du marché européen.

Les Français sont, en tout cas, les premiers à profiter de la croissance des ventes de voitures en Algérie. Avec une croissance à trois chiffres, plus de 560 000 véhicules vendus en 2012, contre 75 000 unités écoulées en 2007, on a l’impression que seul le marché de l’automobile résiste au pouvoir d’achat des Algériens. Les prévisions étant de 800 000 à 1 million d’unités à l’horizon 2018-2020, les constructeurs étrangers misent davantage sur des segments porteurs.

Mieux, ils engagent une rude bataille dans le segment du Premium, à tel point qu’il n’y a plus de limite d’achat. En ce sens, les Français, mieux positionnés aux côtés des Coréens, des Allemands et des Chinois, prévoient une forte croissance dans les années à venir. Pas seulement sur le marché algérien, mais tunisien et marocain. La nécessité d’acquérir un véhicule cher est ainsi devenu un facteur stratégique pour les firmes étrangères, notamment françaises, qui misent sur un avenir radieux pour l’automobile en Afrique du Nord. Surtout en Algérie qui ne tardera pas à détrôner l’Afrique du Sud, si cette tendance venait à se confirmer. La guerre des chiffres, fruit des ventes, est vite exploitée et explorée de manière judicieuse et certains concessionnaires voudraient miser sur le Low-Cost pour se positionner.Erreur ! Car, avec les récentes mesures prises par le gouvernement algérien en matière d’équipements de sécurité, les constructeurs risqueraient de mal négocier ce virage tant attendu pour mieux vendre.

Prédominance des marques françaises

LG Algérie

Dans une déclaration à l’AFP, la directrice commerciale de Renault pour la zone, Anne Renaud Abboud, affiche un optimisme mesuré et indique que les Algériens bénéficient d’un PIB par habitant plus élevé et de coûts du carburant plus bas grâce à la manne pétrolière. Mais ce n’est qu’une explication parmi tant d’autres.

Il est vrai que le véhicule utilitaire devra encore connaître une ascension par rapport aux années précédentes. Mais la donne économique des ménages est là. Et nul ne pourrait prévoir la tendance d’ici les années 2014 et 2015, avec notamment la récente baisse du baril du pétrole à hauteur de 8 dollars US. Cela va sans dire, le manque du transport en commun en Algérie est, pour le moment, le seul facteur déterminant qui pourrait donner ce coup de pouce au marché automobile.

Du reste, malgré la saturation des routes au Nord algérien et des aires de stationnement dans les agglomérations, la demande est encore croissante. Côté analystes, on voit la chose différemment. En effet, dans une déclaration à l’AFP, l’analyste Yann Lacroix, d’Euler-Hermes, estime qu’“il est stratégique de se positionner sur ces marchés, car ils constituent la porte d’entrée vers l’Afrique et une partie du Moyen-Orient. Ils permettent aussi de compenser la faiblesse du marché européen”. Voilà une autre lecture qui, autrefois, constituait un tabou, qui fait foi de la volonté de positionnement des marques européennes en Algérie, notamment les marques françaises. Celles-ci, bien implantées depuis longtemps dans la région, détiennent le record des ventes, avec cette proximité culturelle et géographique qu’aucun ne pourrait démentir. Yves Moulin, le directeur des opérations internationales de PSA, l’affirme également à l’AFP.

“Ce sont des marchés qui sont géographiquement proches, ainsi que par la langue. Il existe une influence et des échanges dans les deux sens.” Ainsi, au-delà de l’objectif de sauver un marché en crise, la prédominance des marques françaises est sans appel, rappelant que la part de marché de Renault, avec sa marque Dacia, était de 26% à fin avril en Algérie et celle de PSA de près de 24%, dont 20% pour Peugeot. Avec le prochain lancement d’une usine Renault (leader du marché) en Algérie, qui produira au départ 25 000 voitures destinées au marché local et la montée en puissance de Peugeot Algérie, les marques françaises dominent la tendance. Raison pour laquelle les autres firmes réfléchissent, elles aussi, à se positionner.

F B