Les marchés de proximité pour promouvoir le produit local

Les marchés de proximité pour promouvoir le produit local

Une semaine avant le début du mois de Ramadan les prix des marchés privés se sont envolés de 2%à 5%, notamment, pour les produits agricoles, les fruits et légumes. Lors notre virée au marché de proximité installé dans l’esplanade de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) nous avons constaté une différence notable des prix allant de 10 dinars à 50 dinars pour certains produits.

Une différence qui a réjoui toutes les bourses, particulièrement les faibles dont le revenu ne permet pas d’acheter la pomme de terre à 45 dinars au marché Clausel alors qu’au marché de l’UGTA elle ne dépasse pas les 25 dinars. Un produit frais issu de la dernière récolte, selon les vendeurs interrogés sur place. Même chose pour les tomates fraîches, les carottes, la laitue, l’oignon et les herbes dont le prix ne dépasse pas les 70 dinars le kg. Nous constatons que le changement sur les prix d’avant le mois de ramadan est insignifiant en comparaison avec d’autres produits agricoles à l’étalage comme l’ail, la courgette, les haricots verts le poivron vendus à plus de 100 dinars. A titre d’exemple, l’ail qui coûtait avant le mois sacré 90 dinars a été augmenté à 150 dinars, même tarification pour les haricots verts et les courgettes.  A la différence de l’extérieur, tous les produits commercialisés dans ces stands sont produits localement à 100%.

Cette grille de prix n’est pas à l’origine de l’engouement du citoyen en ce deuxième jour du mois de ramadan. Il est beaucoup plus attiré par les produits agroalimentaires, en l’occurrence, l’huile, la semoule, les céréales et les produits laitiers. Le client a l’embarras du choix car toutes les marques algériennes sont présentes. Ce qui est nouveau par rapport aux précédentes années, c’est que cette fois-ci, l’on assiste carrément à la vente à la criée. alors que les prix ne sont vraiment pas concurrentiels. Ils étaient élaborés sur le même barème. Tous unifiés. D’ailleurs, pour un sac de farine de la marque Labelle, Sim ou Kenza le prix est à 50 dinars. Même constat auprès des huiles végétales et de tournesol de la marque Safia, Afia et Elio dont le prix d’un litre est cédé à 115 dinars et 230 dinars pour 2 litres. Quant au coût d’un bidon de 500 litre le prix est variable. Il est de 558 dinars pour Elio et 530 pour Safia. Aucune différence par rapport au prix pratiqué à l’extérieur. De même pour la viande bovine fraîche qui revient à 950 dinars pour la viande rouge (veau) et 1250 dinars pour l’agneau.

Par ailleurs, nous avons constaté un flux important dans les stands de détergents où les prix ne dépassent pas le seuil de 50 dinars pour la plupart, à savoir, pour le Sanibon, Eua de javel, liquide vaisselle…  Toutes les marques présentes se sont distinguées avec des prix abordables et inférieurs aux produits importés vendu dans les supérettes et les grandes surfaces.

L’esplanade de l’UGTA abrite ce marché pour la cinquième année consécutive et permet ainsi à l’Algérien de profiter et de goûter au produit local avec un rapport qualité/prix considérable.  « Je viens chaque année m’approvisionner de ce marché qui m’aide à oublier la flambée des prix qui nous accable à chaque mois de ramadan », réplique une vielle dame qui traîne son chariot de courses, le sourire imprimé sur son visage. Bien que les prix ne soient pas réellement abordables en ce deuxième jour du mois sacré.