Les pays riches du G7, réunis vendredi à Marseille, dans le sud de la France, s’efforçaient de dépasser leurs divergences en vue de formuler une réponse convaincante à la crise, sur fond de nouvelle dégringolade des marchés financiers.
Au moment même où les grands argentiers des pays les plus industrialisés entamaient cette réunion, Wall Street et les Bourses européennes plongeaient toutes dans le rouge. En effet, les principaux marchés boursiers ont fortement chuté vendredi en fin d’échanges minés par les craintes persistantes quant à la crise économique et celle de la dette, et la démission de l’économiste en chef de la BCE, malgré l’annonce d’un plan emploi de 447 milliards de dollars aux Etats-Unis.
Alors que s’ouvrait le sommet du G7 à Marseille, où les grandes puissances devaient tenter d’apporter des reponses à la crise, les marchés d’actions creusaient leurs pertes vendredi au dernier jour de la semaine entrainés notamment par les pertes des valeurs bancaires.
La Bourse de Londres a ainsi fini en net recul, avec une forte baisse des banques, après la démission de l’économiste en chef de la BCE Jürgen Stark Street. L’indice Footsie-100 des principales valeurs a cédé 125,73 points, soit 2,35% par rapport à la clôture de jeudi, à 5.214,65 points.
Vendredi après-midi, le chef économiste de la BCE, l’Allemand Jürgen Stark, a démissionné de ses fonctions, invoquant « des raisons personnelles ». Cette démission a fortement pesé sur le marché car elle « envoie un message de profonde désunion à l’intérieur de la BCE », a dit un analyste financier. « Cette annonce ravive la crainte des investisseurs de voir que les dirigeants et les banquiers centraux européens sont loin d’avoir une vision commune, à l’heure où les marchés ont besoin d’actions crédibles pour empêcher que la crise de la dette renvoie les économies européennes dans la récession », a-t-il commenté.
Quant à la Bourse de de Francfort, qui a terminé le journe en nette baisse. L’indice vedette Dax a cédé 4,04% à 5.189,93 points et le MDax des valeurs moyennes a lâché 2,87% à 8.535,79 points. Le Dax s’est brutalement enfoncé dans le rouge en début d’après-midi suite à des rumeurs d’une démission imminente de M. Stark, confirmée ensuite par la BCE.
La Bourse de Paris a terminé, elle aussi, sur un plongeon de 3,60% vendredi, plombée par la démission du chef économiste de la BCE et la chute des valeurs bancaires après des propos évoquant des besoins de recapitalisation en Europe. Le CAC 40 a perdu 111,24 points à 2.974,59 points, dans un volume d’échanges fourni de 4,004 milliards d’euros. La veille, il avait grignoté 0,41%. Le Bourse parisienne a passé la journée dans le rouge, mais a connu un accès de fièvre dans l’après-midi, avec l’annonce de la démission de l’Allemand Jürgen Stark. « C’est une très mauvaise nouvelle pour les marchés. C’est un des éléments les plus puissants de la BCE », a estimé un expert boursier.
A la mi-journée, la Bourse de New York accentuait sa baisse, en dépit de l’annonce du plan de relance de l’emploi révélé jeudi soir par le président américain Barack Obama: le Dow Jones céait 2,66% et le Nasdaq 2,12%. Le Dow Jones Industrial Average lâchait 300,08 points à 10.995,73 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 53,56 points à 2.475,58 points. Quant à l’indice élargi Standard & Poor’s 500, il baissait de 2,51% (-29,79 points) à 1.156,11 points.