Les malheurs sont le fait des siens

Les malheurs sont le fait des siens
l ne faut pas se leurrer, il n’y a pas une autre alternative si l’on ne veut pas voir l’Algérie glisser irrémédiablement dans une situation pire que celle de la Tunisie voisine. Au demeurant, les menées occultes ne manquent pas pour faire entrer l’Algérie dans la tourmente qui agite le monde arabe. Or, elle l’a inaugurée du fait du changement des alliances de ses supposés partenaires et amis occidentaux, non pas pour la cause de la démocratie dans le pays, mais pour leurs purs intérêts géostratégiques. Le seul service auquel doit s’attacher scrupuleusement le gouvernement est non pas celui de la continuité, mais de la démocratie, la vraie et non une sous-démocratie, réduite à un acte électoral qui s’est révélé n’être, au mieux, qu’une pure opération commerciale. C’est ce qu’a permis de le dévoiler l’encre électorale : une occasion pour permettre aux commerçants de la démocratie de faire des affaires comme d’autres avec la charité ou la lutte anti-laïcité en terre d’Islam. Toutes les lois en contradiction avec, non seulement la lettre, mais l’esprit de la Constitution doivent être suspendues d’application sans même attendre leur abrogation formelle qui pourrait légalement intervenir plus tard, mais urgemment, à l’occasion d’assises du parlement à réunir toutes affaires cessantes. Pour cela, tout doit s’arrêter, y compris le processus électoral, ce faux acquis démocratique, car on ne peut parler de démocratie, surtout locale, si les lois nationales ‘’briment’’ les élus et ne leur permettent d’avoir aucune liberté d’initiative. Car il est vain d’espérer que l’Algérie devienne un véritable État de droit si elle n’est pas articulée à un système de droit ayant fait ses preuves, comme celui qui est à ses frontières. C’est l’impératif catégorique des gouvernants actuels de l’Algérie s’ils veulent durer au pouvoir, marquer l’histoire contemporaine d’une empreinte indélébile et surtout servir cette patrie dont l’histoire nous enseigne que les malheurs ont souvent été le fait des siens que de ses ennemis.
Charef Slamani