Les maladies cardiovasculaires et les tumeurs cancéreuses viennent en tête des causes médicales de décès, a déclaré mercredi à Alger Dr Soraya Belamri de l’institut national de la santé publique (INSP).
S’exprimant à l’occasion de la journée d’information sur les déclarations des causes médicales de décès en Algérie, Dr Belmari a indiqué que les maladies de l’appareil circulatoire venaient en tête des maladies causant le décès avec un taux de 19,7 % (11227 décès) en 2008 suivies des tumeurs 8,1% (4646 décès) durant la même année.
Les données fournies par Dr Belamri indiquent que 70 à 80% des décès sont déclarés en milieu hospitalier et entre 15 et 20% à domicile.
Les enregistrements au niveau des différentes wilayas montrent que les 2/5 des cas de décès à travers le pays soit 44% sont des sujets âgés de 60 ans et plus et que la mortalité infantile représente un peu plus du quart du total des décès.
Selon l’INSP, plus de 57000 cas de décès ont été déclarés en 2008 soit 40,5% contre 59,5 % non déclarés.
L’institut a également relevé une augmentation du taux des décès déclarés chez les nourrissons de l’ordre de 17,2% (9824 décès) dont les causes sont mal définies. La même source note 56% de décès déclarés chez les hommes contre 44% chez les femmes.
Les déclarations médicales des décès sont de l’ordre de 50% dans certaines wilayas comme Bechar, Bouira, Tiaret, Alger, Sidi Bel Abbes, Constantine, Ouargla, Illizi, Naâma, et Ghardaia, précise l’institut.
La wilaya d’Alger est en tête des wilayas qui ont enregistré un taux élevé de déclarations de décès avec 80% suivie par Bechar 68%, Naâma 64%, Ouargla 58% et Tiaret 55%.
Ces données enregistrées par l’INSP sont fournies par le secteur public, sachant que le secteur privé n’a transmis aucune statistique sur les déclarations de décès dans les établissements privés.
Dr Belamri a déploré la non déclaration des causes de décès à domicile et la mauvaise coordination entre les secteurs concernés notamment la direction générale de la sûreté nationale, la gendarmerie nationale, la justice, la médecine légale et les collectivités locales.
L’intervenante a exhorté les directions de la santé au respect du registre des déclarations mensuelles des décès et à sa préservation afin de déterminer les maladies mortelles dans chaque région du pays, affirmant la nécessité de calculer le nombre de semaines de grossesse pour les femmes enceintes et les mort-nés.
Dr Belamri a également recommandé la centralisation des données relatives aux accidents de la route en précisant les maladies dont souffraient les conducteurs durant leur hospitalisation avant l’accident et qui généralement sont considérés comme victimes lors d’un accident routier.
Les statistiques de l’INSP sur les déclarations de décès aident les décideurs pour une meilleure prise en charge de la santé du citoyen et la définition des priorités de chaque région.