Que font les familles quand un de leurs proches est atteint de troubles mentaux ? Elles ont de plus en plus tendance à l’abandonner, se désole Maamar Boudali, DG de l’hopital psychiatrique Frantz Fanon de Blida, alors que la médecine moderne souligne l’importance du milieu familial dans le traitement.
Il est regrettable, a-t-il déclaré au journal El Khabar « de voir que des familles abandonnent leurs parents malades et les lâchent dans la rue ce qui a aggrave leur cas alors que des guérisons nombreuses sont enregistrées en raison d’une prise en charge au sein du milieu familial ».
Une demande forte, peu de structures
Selon le professeur Tedjiza, il faudrait pour la seule wilaya d’Alger quatre hôpitaux de la taille de Drid Hocine pour répondre aux demandes de soins qui s’expriment annuellement.
Il y a les structures qui remontent à avant l’indépendance du pays (Drid Hocine à Alger, Franz Fanon à Blida, Oued Athamnia à Constantine et Sidi Chahmi à Oran). La capacité d’accueil de chacun de ces hôpitaux se situe entre 200 et 240 malades.
Après l’indépendance, il y a eu au début des années 70, l’hôpital de Cheraga (Alger) et l’hôpital Fernane Hanafi (Tizi-Ouzou) de 240 lits. Des unités spécialisées en soins psychiatriques ont été créées à l’hôpital Errazi (Annaba) et à Tiaret, Ouargla, Sétif et à Constantine. Elles sont très insuffisantes pour répondre à la demande.