Les lycées toujours paralysés

Les lycées toujours paralysés

Le débrayage dans le secteur de l’éducation entre dans sa quatrième semaine. Les positions divergentes des syndicats ont créé une certaine confusion dans les esprits.

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) n’a pas l’intention de reprendre le chemin du travail tandis que le Conseil national des professeurs du secondaire et du technique (CNAPEST) devra rendre sa décision après la fin des travaux de son conseil national qui a été tenu hier.

Ce qui est certain, c’est qu’au niveau du primaire, les cours ont repris hier tout comme pour le moyen. C’est au niveau des lycées que la situation risque d’être plus compliquée. D’ailleurs, le CLA est décidé à poursuivre son mouvement de protestation.

L’ampleur de la grève dans le secondaire dépendra donc de la capacité du CLA à maintenir la pression et du maintien ou non du mot d’ordre de grève au niveau du CNAPEST.

Au début de son conseil national, le secrétaire général du CNAPEST, M. Boudiba, a indiqué au Jeune Indépendant que les garanties données par la tutelle étaient des préalables qui devaient être discutés en conseil national. «Les enseignants ont peur que les engagements ne soient respectés par la tutelle», a-t-il tenu à souligner.

M. Boudiba a déclaré également que «le CNAPEST estime, néanmoins, que seule la base est en mesure de prendre une décision en faveur de la reprise des cours ou de la poursuite du débrayage».

Et d’ajouter : «Même si on va vers le gel, ce sera un gel conditionné.» M. Boudiba a tenu à rassurer les parents d’élèves en soulignant que ces derniers doivent les comprendre : «La situation de l’enseignant est catastrophique.

Si l’on sent une très bonne volonté de la part de la tutelle, on est prêt à faire un planning ensemble afin de récupérer tout le retard.»

De son côté, le CLA est, pour le moment, le seul syndicat qui se dit non convaincu par les engagements écrits de la tutelle. Il se dit non satisfait des engagements écrits et demande des actions concrètes.

Pour information, les lycées où le CLA est bien implanté sont toujours paralysés.

Un rassemblement le jour de la tripartite

Le secrétaire générale du CLA, M. Idir Achour, contacté hier par téléphone, nous a déclaré : «Le CLA n’a pas l’intention de reprendre le chemin du travail tant que nos revendications ne sont pas satisfaites.»

Et d’ajouter : «On veut du concret !»

M. Achour annonce dans la foulée que «le CLA prépare un grand rassemblement pour le 2 décembre prochain, soit le jour de la tenue de la tripartite (…) Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Le sort de notre mouvement est entre les mains des autorités. La protestation est ouverte jusqu’à satisfaction de nos revendications».

Questionné au sujet des dégâts collatéraux causés aux élèves, le responsable syndical a affirmé que «l’année scolaire est déjà perturbée mais ce n’est pas trop tard», assurant que son syndicat est prêt à «donner une solution immédiate si l’on obtient des autorités une réponse concrète la semaine prochaine».

«Nous procéderons directement à l’annulation de deux semaines de vacances supplémentaires, celles du mois de février et du mois de mai. Cela nous permettra de récupérer deux semaines. La troisième semaine restante est facile à récupérer», a indiqué M. Achour.

Mohammed Zerrouki