M.A., H.B. Et A.Z.

Dans les rues d’Alger, les lycéens « armés » de l’emblème national, de drapeaux amazighs, de « darbouka » et de petites pancartes ont créé « une ambiance festive » notamment à la grande poste d’Alger et à la place Maurice Audin. Cette mobilisation surprise a été décidée en soutien aux étudiants qui ont été sommés de quitter les bancs de l’université suite aux vacances « forcées » imposées par le ministère de l’Enseignement supérieur. Des lycéens sortis du lycée Omar Ibn El-Khettab (ex-Sacré Cœur) ou du lycée Arroudj Kheir-Eddine Barberousse (ex-Lycée Delacroix) ont commencé à se regrouper vers les coups de 10 heures du matin et le mouvement a pris forme avec l’arrivée des collégiens des CEM Dhamia et Pasteur.
A Oran, étudiants et lycéens de la wilaya ont participé massivement hier à la marche contre le 5ème mandat. Une marche organisée par un dimanche contrairement aux habituelles marches estudiantines de chaque mardi. Les lycéens étaient nombreux à cette marche, vu que certains établissements scolaires ont suivi le mot d’ordre de grève lancé par certains syndicats de l’éducation. D’autres étudiants ont choisi de se rassembler à la place du 1er Novembre d’où ils ont entonné leurs chants habituels contre le 5ème mandat.
A Constantine, les jeunes des lycées et CEM ont quitté les bancs des classes pour

investir la rue. Des citoyens rassemblés en petits groupes, dans la matinée d’hier, au centre-ville, discutant de la situation préoccupante du pays, ont été surpris par une déferlante de jeunes qui ont investi la rue pour manifester leur colère contre un 5ème mandat de Bouteflika, reprenant les mêmes slogans des adultes qui ont marché ces derniers jours dans le centre-ville de Constantine.
Les manifestations des jeunes ont été vécues à travers tous les centres urbains où les lycéens et même les élèves des établissements scolaires du cycle moyen ont battu le pavé, après avoir forcé l’ouverture des portes des établissements scolaires.
Car, les enseignants et les personnels de ces établissements étaient présents, les élèves sont bien rentrés à l’intérieur, avant de commencer à manifester dans les cours et rebrousser chemin vers la rue.