Les longs stationnements des navires étrangers coûtent à l’Algérie 4 milliards de dollars

Les longs stationnements des navires étrangers coûtent à l’Algérie 4 milliards de dollars

C’est à l’Etat de donner l’exemple en rationalisant notamment ses dépenses et en rappelant à l’ordre ses secteurs les plus budgétivores  utilisant une main d’œuvre importante, a déclaré, mercredi, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche.

Pour lui lassèchement notable de la manne tirée de la vente des hydrocarbures incite à une sévère rigueur économique et à une lutte implacable contre le gaspillage.

Le représentant du CNES, qui intervenait sur les ondes de la radio nationale, a confié que l’amélioration du management public, la révision des « normes d’effectifs » dans les administrations publiques et l’introduction d’une « modération salariale » seront les thèmes à débattre à l’occasion de la prochaine Tripartite.

Par la même occasion, Mustapha Mekideche n’a pas manqué de dénoncer la persistance de certaines situations permettant à des étrangers et des nationaux de capter de grosses sources de devises, en citant l’exemple  du préfinancement des importations qui fait que l’ »Algérie est l’un des rares pays au monde à payer ses importations avant qu’elles n’arrivent au port ».

LG Algérie

Dans le même sillage, il a abordé le phénomène latent des longs stationnements des navires étrangers dans les ports avant le déchargement de leurs marchandises (surestaries), obligeant à s’acquitter en leur faveur de fortes taxes et l’absence d’un pavillon maritime national. Cela est à l’origine d’une perte annuelle de quelque 4 milliards de dollars au profit d’armateurs étrangers, selon Mekideche.

Comme il évoque également  le « mauvais exemple »  des importations massives d’automobiles, pour quelque 10 milliards de dollars, qui  ne génèrent « ni une économie de sous-traitance, ni un sérieux réseau de maintenance »

Le vice-président du CNES a mis l’accent sur la nécessité de fermer les »robinets de la rente » avant d’appeler à libérer et à encourager les initiatives et à s’appuyer fortement sur les économies de  substitution en s’inspirant de l’exemple économique de l’ »industrie industrialisante » des années 70.