L’AADL a reçu un peu plus de 700 000 demandes pour son nouveau programme. Il y a également les logements de type LPP, pou ceux qui ont un salaire cumulé de plus de 108 000 dinars et le «social». Le ministre de l’habitat, Abdelmadjid Tebboune, n’a cessé d’affirmer que toutes les demandes seront satisfaites.
Plusieurs responsables ont annoncé que pas moins de 250 000 logements seront prêts d’ici la fin de l’année. Qu’en est-il réellement ? A ce titre, des spécialistes commencent à exprimer leur scepticisme par rapport à ces promesses. Dans son édition du 28 janvier, le quotidien arabophone El Khabar a demandé à ces mêmes spécialistes leur avis la réalisation des logements AADL. Ainsi, Abdelkrim Chelghoum, qui est président du Club des risques majeurs et expert en génie parasismique et numérique sismologie, qui a l’habitude de s’exprimer sur le sujet, la capacité de l’Algérie dans la construction de logements, y compris avec l’apport des partenaire étranger, ne pourrait dépasser les 30 000 logements par année, ceci sans oublier le problème lié au manque des assiettes de terrain. Celui-ci a tenu, d’ailleurs, à rappeler que les autorités sont toujours en train d’essayer de régler le problème des logements du premier programme AADL, qui date de 2001.
Plusieurs bénéficiaires n’ont pas encore, à ce jour, obtenu leurs logements, alors que ce programme était de 60 000 logements. Dans le programme AADL 2, 90 000 logements seront affectés rien que pour la Capitale. Si les 60 000 logements de 2001 ne sont pas tous fini, alors comment fera-t-on pour distribuer et achever la construction de 240 000 logements d’ici la fin de l’année semble s’interroge de son côté Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes (CNEA). Celui-ci rappelle aussi que ces dernières années, 1200 appels d’offres se sont avérés infructueux. Pour dire qu’il n’y a un réel problème de capacité de construction. Néanmoins, pour l’heure, les autorités affirment toujours que ce défi sera relevé.
Elyas Nour