Après l’assassinat de Nacer Eddine, les Algériens sont tous sous le choc en cette veille d’Aïd El Adha.
Alors que le kidnapping et l’assassinat de Nihal Si Mohand âgée de quatre ans à Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou au mois de juillet dernier est encore sur toutes les lèvres et dans toutes les mémoires des Algériens, un autre enfant vient d’être kidnappé et tué à l’est de l’Algérie cette fois-ci.
Il s’agit du petit Nasreddine Tinaker, âgé de cinq ans, dans la commune de Aïn Fakroun à Oum El Bouaghi. Le kidnapping de Nasreddine est choquant, révoltant et inexplicable. Il a été kidnappé par sa tante-la femme de son oncle- et tué par celle-ci de la manière la plus sauvage qui soit, à savoir le démembrement par une arme tranchante.
Le kidnnaping de Nasreddine, contrairement à celui de Nihal, a été vite remarqué par les membres de sa famille, plus précisément par son grand-père. Celui-ci, alors qu’il voulait comme d’habitude accompagner son petit-fils à l’école préscolaire où il est inscrit cette année, en ce jeudi matin à 7h30, un petit fait imprévisible se produisant sur leur chemin de descente de l’immeuble, a complètement changé la vie de la famille Tinaker et celle de Nasreddine. Le grand-père qui a oublié quelque chose à la maison et voulait le récupérer a demandé à son petit-fils de l’attendre dans l’escalier le temps de revenir.
Néanmoins en retournant à la maison, la femme de son oncle, plutôt la sorcière qui ne mérite pas d’être appelée autrement, est sortie de sa maison pour kidnapper Nasreddine et le faire entrer dans son appartement.
Chez elle, la sorcière, porta plusieurs coups au petit à l’aide d’une arme tranchante et le démembra une fois mort. Revenant, le grand-père n’a pas trouvé Nasreddine et a aussitôt alerté les membres de la famille et les services de sécurité.
Accompagnés par les voisins, les services de sécurité ont enclenché une vaste opération de recherche sur Nasreddine dans les quartiers et cités avoisinants, ainsi que dans les forêts de la région. L’inquiétude de tous les habitants de la ville de Aïn Fakroun s’est poursuivie jusqu’au vendredi matin où par hasard ou justice divine, l’oncle de Nasreddine, en retournant chez lui a trouvé son épouse en train de mettre les parties du corps de Nasreddine dans un sachet, et ce, après les avoir cachés dans la machine à laver la veille.
La criminelle voulait se débarrasser du corps de Nasredddine en le jetant dans une décharge publique. Surprise en flagrant délit, la criminelle fut arrêtée et présentée au procureur de la République. En attendant que cette criminelle avoue les raisons exactes l’ayant poussée à commettre son forfait, les Algériens sont tous sous le choc et la consternation en cette veille de l’Aïd El Adha.
Ne savant pas quoi faire et se sentant impuissants face à ce phénomène étranger aux traditions de la société algérienne, de nombreux citoyens ont appelé les pouvoirs publics à trouver des solutions et se pencher sérieusement sur ce phénomène qui pourrit, sinon a déjà pourri la vie aux parents d’élèves et à toutes les familles algériennes qui envoient d’ores et déjà leurs progénitures à contre-coeur à l’école.
Le gouvernement qui a décidé dans ce sens, il y a 15 jours,de mettre en place le Plan national d’alerte contre les kidnappings d’enfants, en déterminant et en répartissant des tâches entre plusieurs institutions a, selon beaucoup de spécialistes, oublié de l’élargir aux familles.
Selon Abderrahmane Arar, président du Réseau algérien pour la défense des droits des enfants (Nada), le phénomène du kidnnaping d’enfants doit être attaqué au niveau des familles, en sensibilisant celles-ci quant à la prise en charge de leurs enfants donnant des signes de délinquance dès l’âge précoce.