Organisées par le service d’oncologie médicale du centre anticancer d’Oran, les Journées internationales d’onco-urologie de cette ville auront lieu durant deux jours, soit du 19 au 20 octobre.
Ces rencontres scientifiques porteront sur l’actualité de la prise en charge du cancer du rein en Algérie. Selon le Pr Blaha Larbaoui, organisateur de cet important rendez-vous médical, le cancer du rein est relativement peu fréquent en Algérie et dans les pays de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord). L’incidence se situe entre 2 et 2,5 pour 100 000 habitants, ce qui fait environ 800 à 1000 nouveaux cas en Algérie.
Diagnostiqué tôt, le traitement repose essentiellement sur la chirurgie (néphrectomie partielle ou radicale) avec des chances de guérison avoisinant les 100%, souligne le Pr Larbaoui.
A un stade avancé, le traitement est multidisciplinaire reposant surtout sur la thérapie ciblée et très récemment et certainement dans le futur proche sur l’immunothérapie (le Cabozantinib et le Nivolumab), a-t-il indiqué. Dans les années 1990, il n’existait aucun traitement pour les formes avancées et métastatiques (le cancer du rein étant chimio résistant et radio résistant) avec des survies ne dépassant pas les 12 mois.
A partir des années 2000, le traitement du cancer du rein a connu un progrès jamais enregistré en cancérologie jusqu’ici avec la validation de plus huit thérapies ciblées dans le cancer du rein avancé et métastatique, dont une grande partie est disponible en Algérie (Sunitinib, Pazopanib, Everolimus et Sorafenib), qui sont délivrés aux patients gratuitement en dépit de leur coût très élevé.
Les autres traitements (chirurgie, radiothérapie…) trouvent aussi leur place actuellement même en situation avancée du cancer du rein en situation métastatique, où la survie est meilleure par rapport aux mêmes patients avec tumeur rénale primitive en place, où la chirurgie des formes oligo-métastatiques peut être faite à visée curative.
La radiothérapie trouve aussi sa place dans cette situation notamment dans les métastases uniques du cerveau ou des localisations métastatiques osseuses symptomatiques. Les nouvelles thérapies ciblées et plus récemment l’immunothérapie plus ou moins associées à la chirurgie et la radiothérapie ont permis d’augmenter significativement la survie de ces formes avancées du cancer du rein passant ainsi de 10 – 12 mois (avant l’apparition de ces traitements) à plus de 36 mois avec les nouveaux traitements.