Les joueurs déçus et surpris du départ prématuré du public

Les joueurs déçus et surpris du départ prématuré du public

Très bizarre ce qu’avaient fait les supporters annabis à 20 minutes de la fin du match.

Pour des raisons qu’on ne peut expliquer, ils ont commencé à quitter le terrain alors que le score était seulement d’un but à zéro. Le Maroc pouvait égaliser à n’importe quel moment et l’Algérie de son côté pouvait doubler la marquer, voire la tripler, ce qui aurait été une chose formidable. D’ailleurs, selon un joueur de l’équipe nationale, certains ont beaucoup regretté ce geste

. Ils se demandaient d’ailleurs pourquoi ils avaient réagi comme ça, alors que le match était loin d’être terminé. «Ils ont été tabassés, certains ont passé la nuit devant le stade pour acheter un ticket, d’autres étaient là depuis le matin pour ne voir que la moitié d’un match ! Et si le Maroc avait égalisé ? Et si nous avions réussi à marquer un deuxième but ? On avait besoin d’eux durant les dernières minutes. Franchement, je n’ai pas d’explication. Je donne ma langue au chat», dira un joueur de l’équipe nationale. Et d’ajouter : «On voulait fêter la victoire avec notre public comme ça se fait dans tous les stades du monde après une victoire aussi importante, mais lorsque nous avons vu les photographes envahir le terrain et les gens sauter de partout, et la moitié des gradins vides, on a préféré rejoindre directement les vestiaires.»

Pourquoi se donner tout ce mal pour ne voir que la moitié d’un match ?

Après avoir entendu ces dires, nous avons demandé à quelques supporters annabis de nous expliquer pourquoi les supporters ont quitté le stade, l’un d’eux nous dira spontanément : «Pour échapper aux agressions, à la foule et surtout aux embouteillages. Ils font la même chose même quand l’USMAn joue. Il y a eu des blessés à l’entrée. Qu’est-ce qui empêcherait que ça ne se reproduise pas à la fin ? Le jour où nous entrerons au stade une demi-heure avant le coup de sifflet tout en étant sûr de trouver un siège vide, on restera jusqu’au coup de sifflet final, et on fêtera avec le public les victoires et on applaudira leur défaite avec fair-play. Pendant ce temps-là, les gens veulent rentrer à la maison sains et saufs.» Cette explications est logique, mais elle ne répond pas à la question fondamentale : pourquoi risquer sa vie et se donner tout ce mal pour ne voir que la moitié d’un match ?