Rien ne va plus au sein de la formation phare des hauts-plateaux où, pourtant, tout semblait baigner dans l’huile avec, notamment cette place de leader en championnat et cette récente qualification pour le dernier carré de dame coupe.
En effet, le club ententiste risque un implosion et ce, compte tenu de la crise financière aiguë qu’il traverse actuellement. Depuis lundi, c’est un véritable climat de crise qui règne au sein de la maison ententiste.
Tous les joueurs de l’effectif professionnel, ont entamé une grève illimitée revendiquant le règlement immédiat de leur situation financière. Outre quatre mois de salaires impayés, les coéquipiers de Hachoud réclament aussi le versement des primes de matches. Le mouvement de grève, observé par les joueurs, s’est encore poursuivi, hier, puisque les capés de Geiger ont, également, fait l’impasse sur la séance d’entraînement prévue à 17h au stade du 8-Mai 45.
Une situation qui fait, évidemment, craindre le pire pour la direction du club sétifien et les supporters des Noir et Blanc. D’ailleurs, le président du club, Hassen Hamar, qui avait tiré la sonnette d’alarme depuis un certain temps déjà, a lancé un appel aux industriels de la ville pour venir en aide à l’ESS. «Je comprends tout à fait l’attitude des joueurs qui n’ont reçu aucun sou depuis quatre mois. Il faudrait se mettre à leur place. Tout ceci était prévisible.

Le club traverse, ces derniers temps, une crise financière sans précédent. J’ai tout donné à l’équipe même mon argent personnel. A Sétif, il n’y a pas que Hamar et Serrar. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités. Cela dit, je lance un appel à tous les industriels de la ville pour venir en aide à cette équipe et tenir leurs engagement vis-à-vis du club, à savoir le payement chacun de la quotepart de 300 millions de centimes, promis lors de la réunion avec le wali de Sétif en janvier dernier», dira-t-il.
Pour Hamar, «l’ESS a, encore, besoin de 12 milliards de centimes pour terminer la saison et mener à bien ses objectifs». En attendant, Hamar et Serrar tentent de désamorcer cette crise et faire revenir les joueurs à de meilleurs sentiments. En fait, les responsables ententiste veulent éviter le forfait face au FC Simba, ce vendredi en coupe de la CAF. Un forfait qui exposerait le club à une suspension de deux années de toutes compétitions continentales.
Mehdi F.