Depuis son arrivée en équipe de France, Laurent Blanc ne cesse de faire parler de lui. Dernier fait en date, c’était chez Canal+ le 27 février 2011 à l’émission hebdomadaire de Canal Football Club où cette fois-ci, il était question des joueurs binationaux.
Une fois nommé à la tête de l’équipe de France, le vendredi 2 juillet 2010, succédant à Raymond Domenech, Laurent Blanc n’a pas trop tardé à prendre ses marques à l’Institut national du football Clairefontaine, ceci afin d’appuyer sa distinction.
Il a annoncé la prise de certaines nouvelles mesures, parmi lesquelles une ayant un lien direct avec les musulmans de l’équipe de France. «Il y aura un buffet, comme on a l’habitude de le voir en clubs français, avec des différences aussi, car je respecte toutes les religions.
Donc, il y aura des différences, notamment, il n’y aura pas de porc, il y aura le choix en ce qui concerne les musulmans. Mais après, ça s’arrêtera au choix entre poisson, viande blanche et viande rouge», a déclaré Laurent Blanc lors de son passage à l’émission de Stade 2 le 22 août 2010.

Cette mesure-là a été appliquée juste après, et au jour d’aujourd’hui, les joueurs français ne sont plus tous obligés de manger des repas halal à Clairefontaine, comme c’était le cas sous l’ère Raymond Domenech.
A présent, il y a une autre affaire qui risque de faire beaucoup de bruit et attirer la polémique, celle concernant les joueurs binationaux. «C’est un grave problème pour la France», a estimé L. Blanc.
Cette problématique cible exactement une catégorie de joueurs bien précis, en l’occurrence, les joueurs passés par l’équipe de France toutes catégories. Une fois devenus seniors et sélectionnables pour l’équipe A, ils sont toujours libres de faire leur choix de sélection définitive, chose qui était quasi-impossible auparavant.
Le phénomène est nouveau
Pour résumer la situation, tout joueur ayant opté pour une sélection nationale après ses 21 ans, était résigné à jouer avec cette dernière jusqu’au terme de sa carrière footballistique. Mais les choses ont changé tout récemment.
Au mois de mars 2009, la Fédération algérienne de football a vu loin en faisant une proposition à la FIFA. Celle-ci visait à permettre aux joueurs ayant fait partie des espoirs de rejoindre la sélection A qu’ils souhaitaient.
Lors du 59e Congrès de la FIFA qui s’est déroulé en juin 2009 à Nassau aux îles Bahamas, cette proposition a été étudiée et soumise au vote de toutes les fédérations de football reconnues par l’instance internationale. Les résultats ont donné raison à l’initiative algérienne qui a récolté 112 voix pour et 82 voix contre, en précisant que cela ne concerne pas les A.
La FAF a réussi son pari et a pu, par la suite, récupérer des joueurs étant jadis passés par l’EDF, comme par exemple Hassan Yebda, Mourad Meghni, Djamel Abdoun ou encore Carl Medjani.
Désormais, l’Algérie peut faire appel à quelques autres joueurs franco-algériens tels que Tafer, Brahimi, Belfodil, Feghouli… pour vêtir le maillot des Fennecs dans le futur.
L’Algérie, la nation la plus concernée
Sachant qu’il y a une possibilité que certains joueurs rejoignent un jour l’EN d’Algérie, la France jase. En effet, la direction technique nationale française ne compte pas rester les bras croisés face à ce problème posé. Elle compte mettre en place des dispositifs pour contrer cette loi (loi sur les joueurs binationaux), mais l’on n’en sait pas plus sur ces actions.
Une chose est sûre, du côté de Clairefontaine, on n’apprécie guère de voir des jeunes partir dans d’autres sélections après avoir autant investi sur eux et les avoir vu évoluer avec l’EDF des petites catégories jusqu’aux espoirs. D’un côté, c’est compréhensible, étant donné qu’ils ont formé des joueurs devenus pensionnaires de grands clubs européens et qu’ils ne peuvent pas bénéficier de leurs services au sein de l’EDF. En revanche, sans cette loi qui a modifié les lois du jeu, ces mêmes joueurs n’auraient sûrement jamais eu la chance d’être internationaux.
En traitant le sujet plus profondément, on s’aperçoit que l’Algérie risque d’être la nation la plus touchée, puisque la France abrite plus de 5 millions d’Algériens, d’après le Consulat général d’Algérie à Paris. En évoquant ces chiffres, la question ne semble pas près d’être réglée et les deux fédérations, française et algérienne, sont contraintes de faire avec, à moins que la FFF ne contre la FAF en proposant à son tour une proposition ou une réclamation au niveau de la FIFA pour revoir la loi en question.