Les joueurs demandent un entraîneur de renom.
Ils s’informent sur Benchikha
Au lendemain de l’élimination de l’Equipe nationale de la Coupe du monde suivie de regrets, la question de la nomination du prochain entraîneur des Verts et d’une extrême urgence. Pour preuve, les dates des matchs des qualifications à la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Libye sont proches. On ne peut donc imaginer les Verts disputer un match amical contre le Gabon, le 14 août 2010, sans coach.
On nous a habitués au système de l’intérim. Sous prétexte «de prendre son temps et de ne pas faire de faute» Pendant ce temps, des équipes qui sont sorties du Mondial auront déjà engagé de nouveaux entraîneurs. A titre d’exemple, Laurent Blanc avait déjà donné son accord pour prendre les Bleus avant le Mondial.
Il devrait signer son contrat d’engagement ces jours-ci et entamer la reconstruction de l’équipe de France, à partir du 1er juillet, c’est-à-dire dans moins d’une semaine. L’Italie en a fait de même, en engageant un autre coach à la place de Marcello Lippi.
Cesare Prandelli, l’ex-coach de la Fiorentina, est désormais le nouvel entraîneur de la Squadra Azzura. Il prendra ses fonctions le 1er juillet également. Prendre exemple sur plus forts que soi est vivement conseillé. Faute de quoi, on assistera au bricolage et à l’interventionnisme de tous bords. La désignation par accointance, les supporters des Verts n’en veulent pas.
Le «taxieur» et le responsable de la barre technique de l’EN sont liés par alliance, car ayant épousé deux sœurs. On ne critique pas, on parle de fait. Depuis le début du Mondial et même avant le 11 juin, on a entendu les spéculations les plus invraisemblables. On ne sait pas jusqu’à ce jour si Saâdane partira ou continuera à diriger le onze national, laissant planer le doute. Sinon, qu’est-ce qui empêcherait le coach le plus ultra défensif de ce Mondial de dire : «Je pars ou je veux continuer à être le patron de l’EN.»
Les joueurs demandent un entraîneur de renom
Dans ce flou total qui entoure l’avenir de l’Equipe nationale, même si on laisse entendre que le coach des Verts ne va pas tarder à présenter sa démission, les joueurs quant à eux exigent un grand coach à la barre technique des Verts.
Un coach qui ne sera pas contraint de demander à Belhadj d’avertir Chaouchi pour aller s’échauffer avec le groupe en prévision d’un éventuel remplacement, comme l’a confié Gaouaoui à notre confrère, de crainte d’éveiller la colère de certains joueurs.
Comme ce fut le cas lors du Mondial-86 lorsque Belloumi, Menad et autres Megharia avaient créé une véritable foire dans le hall de leur hôtel au Mexique pour exiger de jouer de force. En Afrique du Sud, les joueurs auraient évoqué la faillite tactique face aux Américains.
A la différence de Bob Bradley qui avait su prendre le dessus sur le coach des Fennecs en procédant à des changements judicieux. Et le changement de Ziani par Guedioura ne veut pas dire autre chose que le plus important pour le coach était de sauver son image de marque. Peu importe si les Verts ne passent pas au second tour.
Eviter la défaite, voilà ce que le coach voulait. Personne ne voulait la défaite, mais ils ne sont pas nombreux pas les Algériens qui partageraient le choix de Saâdane par rapport à la sortie de Ziani ou Djebour ou plus grave la rentrée de Saïfi, n’est-ce pas ? Ce dernier aurait décidé de se mettre sur la ligne de touche de son propre chef pour être incorporé. Faire le déplacement en Afrique du Sud sans jouer, on ne la fait à Saïfi qui aura eu la totale : le brassard, le but raté et le contre au profit des Américains.
Ils s’informent sur Benchikha
Le nom de Benchikha est annoncé comme étant celui qui prendra la barre du staff technique. Il n’est pas le seul cité. Ce serait un ballon de sonde jeté à l’intention de la société sportive et de l’opinion publique ? C’est probable. C’est souvent mis en pratique chez nous. On est même allé chercher des noms oubliés depuis des lustres. Comme c’est le cas avec Kaoua qui ferait partie du staff technique. Des techniciens algériens veulent engager Madjer ou Khalef qui sont devenus des consultants sur des chaînes arabes. Depuis combien d’années ces deux coaches, à qui nous devons tous nos respects, n’entraînent plus de clubs ? Au fait, n’a-t-on pas parlé avant le Mondial d’un certain Philippe Troussier ? N’a-t-on pas vu son préparateur physique sur les traces de l’EN lors du stage de Crans-Montana ? Troussier aurait demandé plus de 10 000 euros. A ce qu’il paraît, une loi pondue par le professeur Guidoum interdirait d’accorder à un entraîneur des Verts un salaire mensuel supérieur à ce montant.
«Les Marocains ont engagé Gerets, il faut agir vite», disent-ils.
A l’unanimité, les joueurs sont tous d’accord pour dire que le prochain coach doit être au top du football moderne, pour ne pas tomber dans le piège du Mondial qui a vu Saâdane faire des choix qu’on ne recommande guère dans les écoles de foot. Peut-être des cas d’école à ne pas imiter pour gagner un match par deux buts d’écart.
Les joueurs citent comme exemple le Maroc qui est dans le même groupe que l’Algérie. Le pays voisin a engagé le Belge Gerets, l’ancien entraîneur de Marseille et du Hillal Saoudi. Les coéquipiers de Riad Boudebouz ne veulent pas que le groupe soit perturbé par l’absence d’un coach. Ils veulent préparer les prochaines sorties dans la sérénité. Il y a, disent-ils, un match amical en août suivi d’un autre comptant pour la qualification à la Coupe d’Afrique des nations.