Exclus depuis belle lurette de l’attirail d’oiseleurs, le lance-pierre que l’on appelait communément le tir-boulette a fait son come-back dans la panoplie de chasseurs d’oiseaux. Conçu d’un manche en forme de “Y” élagué dans le bois et auquel sont fixés à ses deux extrémités une paire de sangles en cuir ou en caoutchouc, l’arme s’avère redoutable pour catapulter des cailloux.
Le cas ou plutôt l’objet du délit est d’une évidence flagrante, voire visible dans les mains d’enfants à peine plus haut que trois pommes. S’il en est une preuve, celle-ci est à chercher dans les buissons de la forêt de Bouchaoui, où des apprentis chasseurs s’adonnent au tir contre des nuages d’oiseaux de passage. S’il est vrai qu’il n’y a plus de garde-champêtre comme autrefois pour y réprimander ces chenapans, en revanche, le lance-projectiles si horrible dans les mains d’un enfant ne gêne pas pour autant les adultes qui laissent faire. Mais, peut-être bien qu’il faille y avoir un accident pour voir l’adulte réagir face à une telle dérive. Et à l’heure où nous mettons sous presse, cet “exercice” a tendance à gagner du terrain, notamment en milieu rural. Mais, lorsqu’on sait que le domaine de Bouchaoui et son boqueteau ne sont qu’a à un vol d’oiseau du centre-ville, l’urgence est de parer au plus pressé et pour cela, l’apport parental et de l’école sont requis.
L. N.