les jeunes se désintéressent pour le métier de boulanger

les jeunes se désintéressent pour le métier de boulanger

La wilaya d’Alger connaît un « manque flagrant » de boulangeries en raison du « désintéressement » des jeunes pour ce métier, et le « recul » de la marge bénéficiaire, selon la Fédération nationale des boulangers.

Le président de la FNB, Youcef Kalafat a indiqué à l’APS que le nombre des boulangeries à Alger a baissé sensiblement au cours des quatre dernières années, passant de 1400 à 630 boulangeries situées principalement dans les communes d’El Harrach, Barraki, Zéralda, Gué de Constantine et d’autres communes à l’est et à l’ouest de la capitale, tandis qu’une absence totale de ces boutiques est constatée au « c£ur de la capitale » notamment à la  rue Larbi Ben Mehidi, Colonel Amirouche et Ali Boumendjel.

 Abordant les difficultés quotidiennes rencontrées par les citoyens des nouvelles cités, M. Kalafat a relevé que la FNB avait attiré l’attention des autorités compétentes sur ce problème, d’autant, a-t-il dit que ce « manque » n’est pas propre au centre de la capitale, car même les citoyens bénéficiaires des récentes opérations de relogement ne trouvent pas de boulangeries et se contentent des produits vendus par les magasins d’alimentation générale. 

 Le président de la FNB a cité dans ce contexte l’exemple de la cité 5500 logements à Sidi Hamad (commune de Meftah), la nouvelle ville de Sidi Abdellah, affirmant à ce propos que les autorités locales sont appelées à fournir des services à la hauteur du nouveau cadre de vie de la population, avant de souligner que des boulangers avaient introduit des demandes pour y exercer leur activités mais celles-ci sont restées sans suite.

  Pour M. Kalafat le recul du nombre de boulangeries à Alger est lié au « désintéressement » des jeunes pour ce métier, soulignant que le manque enregistré en matière de formation a contribué au « ralentissement » du travail dans ce domaine.

Il a en outre éxpliqué ce recul par « la hausse » du prix des matières premières, de la facture d’électricité et de gaz et les cotisations de la sécurité sociale, qui « pèsent sur les boulangers », outre la « baisse » de la marge bénéficiaire des boulangers par rapport à ce que gagnent les propriétaires des superettes qui vendent du pain.

 La FNB, affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), compte 18.000 boulangeries au niveau national.