«Nous sommes convaincus d’être des laissés-pour-compte», s’écriaient dans la rue, les quelque milliers de personnes, lors de la manifestation pacifique du 14 mars dernier à Ouargla.
Voilà que peu de temps après cette manifestation, qui a regroupé près de 10 000 protestataires, les organisateurs laissent entendre l’organisation d’une nouvelle marche et l’élaboration d’une nouvelle plateforme de revendications répondant à toutes les exigences des jeunes chômeurs du Sud, sans exclusive.
Ces derniers estiment, par ailleurs, que les mesures annoncées en leur faveur par le gouvernement, au lendemain de la marche, ne sont pas suffisantes et veulent reprendre les pourparlers mais sans intermédiaire. De ce fait, ces derniers ainsi que le reste des chômeurs réclament un dialogue direct et officiel avec le gouvernement avec lequel les diverses tentatives effectuées n’ont abouti qu’à une satisfaction partielle de la plateforme des revendications.
Le coordinateur du comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), organisateur de la manifestation du 14 mars, à laquelle s’étaient joints des habitants du Sud, a déclaré peu de temps après que des parties avaient tenté d’avorter cette marche prévue avec un million de protestataires. Ce chiffre n’a, certes, pas été atteint mais les adhérents ont réussi à faire entendre leurs appels.

Les habitants de cette région doutent également de la compétence des nouveaux walis pour gérer la situation sécuritaire aux frontières ainsi que de la franchise de Daho Ould Kabila lequel a réfuté l’existence de problèmes politiques au Sud.
Il est à rappeler que des milliers de personnes ont défilé, jeudi 14 mars, à Ouargla, à l’appel du comité de défense des droits des chômeurs pour manifester contre la marginalisation et le laisser-aller des pouvoirs publics vis-à-vis des habitants du Sud, tout en exigeant un droit au travail. Les manifestants étaient munis de banderoles et de drapeaux algériens.
Hiba Benfarès