Les jeunes au chômage peuvent constituer une menace non négligeable sur la cohésion sociale et la stabilité politique s’ils n’ont pas d’emploi, dès lors qu’ils n’arrivent pas à bénéficier de conditions de vie décentes’’, cette frange de la population représente 60% des chômeurs, où le chômage devrait encore continuer d’augmenter si la tendance actuelle persistait.
Compte tenu que le nombre de jeunes, il est impératif que notre pays donne une nouvelle impulsion à la création d’emplois en aidant la jeunesse à acquérir de nouvelles compétences.
La création d’emplois productifs pour les jeunes est certes un immense défi, mais c’est aussi la clé de la prospérité future du pays. Le Pays connaît désormais un nombre croissant de personnes sans emploi, selon l’ONS .Cette situation paraît d’autant plus inacceptable que l’Algérie dispose d’un potentiel impressionnant de jeunesse, de talents et de créativité. Cependant, les chiffres du chômage des jeunes devraient continuer d’augmenter à moins que le pays ne réagisse rapidement en faisant de l’emploi une priorité, afin de transformer son capital humain en opportunité économique. Une croissance élevée ne suffit pas à elle seule pour créer de l’emploi productif. Même si la plupart des jeunes travaillent, ils n’arrivent pas s’affranchir de la pauvreté car il s’agit d’emplois précaires, l’ONS exhorte pouvoirs publics à élaborer et mettre en œuvre des stratégies mieux coordonnées de promotion de l’emploi. Encore faut-il que ces politiques soient centrées sur la création d’emplois dans le secteur privé, tout en garantissant aux entreprises de toutes tailles les conditions propices à leur développement.
L’Emploi : Un défi majeur pour le gouvernement !
Leur trouver un débouché professionnel est un défi pour maintenir la cohésion sociale et la stabilité politique, résorber la crise de confiance dans le système éducatif…
Il n’existe pas de recette miracle à cette problématique, mais beaucoup de pistes restent à exploiter à condition que l’insertion par l’activité économique prime.
Ainsi, à l’instar des autres pays du monde, la crise de l’emploi, et plus particulièrement l’emploi des jeunes, constitue un sujet d’une importance capitale et d’une sensibilité politique extrême. Il est vrai que l’effort fournit par les structures de l’emploi est considérable, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de trouver une politique intégrée d’emplois, surtout dans la catégorie des jeunes, les plus touchés.
Cette catégorie se distingue aussi par un chômage de longue durée, puisque un grand pourcentage de chômeurs l’est depuis plus d’une année et reste précaire car les emplois occupés sont souvent sous-rémunérés, rarement contractualisés et très peu couverts par un régime de protection sociale. Ces éléments poussent nos jeunes à privilégier le travail dans la fonction publique qui garantit plus de stabilité et une meilleure protection sociale.
Par ailleurs, il a été constaté aussi que le taux de chômage augmente avec le niveau d’éducation, ce qui confirme l’inadéquation des formations avec les besoins du monde du travail et la permanence d’une croissance peu génératrice d’emplois qualifiés.
L’ensemble de ces indicateurs démontre que l’emploi des jeunes et leur intégration dans le système productif constituent des défis majeurs à la société algérienne.Il n’ y a pas de recette miracle mais une feuille de route peut être établie en soutenant l’idée selon laquelle il est impératif de relever le défi de l’emploi des jeunes pour maintenir la cohésion sociale et la stabilité politique, résorber la crise de confiance dans le système éducatif et éviter que la fonction publique ne soit considérée comme le recours exclusif. L’Algérie est appelée également à construire un modèle de croissance fort et équilibré, capable de générer de l’emploi, en quantité et en qualité, permettant une meilleure répartition de la richesse produite. Le programme gouvernemental prévoit de diminuer le taux de chômage. Pour ce faire, le gouvernement devra mettre en œuvre les mesures nécessaires afin de renforcer le cadre institutionnel de la politique de l’emploi à travers, notamment, la consolidation et l’amélioration des dispositifs de promotion en cours et la mise en place de nouvelles mesures.
Il faut rappeler que les programmes majeurs destinés à promouvoir l’insertion des jeunes dans la vie active ont été mis en œuvre par les pouvoirs publics : l’appui à l’emploi salarié (DAIP), qui permet aux jeunes diplômés en quête d’embauche d’acquérir une première expérience en apportant aux entreprises un dispositif comportant des exonérations d’impôts, de taxes et de charges sociales. L’adéquation emploi-formation qui améliore l’employabilité des diplômés d’emploi pour des postes identifiés ou potentiels ; un dispositif d’appui à la création des petites entreprises (ANSEJ-CNAC -ANGEM), mais tout cela n’arrive pas à régler la problématique du chômage.Les pouvoirs publics doivent également assurer que les efforts viseront la mise en place des mécanismes de veille et des outils d’intermédiation et d’observation, par la création d’un Observatoire national de l’emploi et de la formation, pour une meilleure appréciation des tendances et évolutions du marché du travail.
Par ailleurs, le gouvernement est amené à réformer en profondeur le système éducation et de formation pour en faire un système souple, réactif et suffisamment ancré dans le milieu professionnel pour améliorer l’adéquation de la formation au marché du travail et satisfaire aux exigences des stratégies sectorielles et des chantiers structurants du pays. En effet, l’emploi est le bout d’une chaîne qui comporte plusieurs maillons dont la formation. Tout le monde est persuadé que notre pays ne réussira pas à relever le pari de la lutte efficace contre le chômage des jeunes et la maîtrise des difficultés actuelles sans une croissance inclusive, durable et génératrice d’emplois. La réalisation de cet objectif reste cependant tributaire de la mobilisation générale de toutes les composantes de la société autour d’une politique de développement intégrée, cohérente, mieux coordonnée et surtout focalisée sur la création de l’emploi décent pour tous les jeunes.
Cette mobilisation nécessite, indéniablement, selon les expériences, la mise en place de partenariats renforcés et diversifiés entre le gouvernement, le secteur privé, la société civile, les partenaires sociaux ainsi que les partenaires internationaux.
Quels sont obstacles qui gênent le développement social
Identifier les obstacles: Afin de construire une bonne stratégie, il est essential d’identifier les barrières et raisons structurelles qui gênent le développement social.
Quelles sont les raisons pour le manque d’opportunité et d’accès ?
Politique: Les obstacles les plus fréquents sont généralement relies aux élites et intérêts particuliers insistant s’accrocher à leurs privilèges. Il n y a pas de solutions faciles à ce problème. Elles doivent être entreprises dans le contexte des politiques publiques qui promeuvent l’information publique, la transparence, l’engagement de la société civile et d’autres activités qui renforcent le contrat social. Les examens des dépenses publiques sont des instruments utiles pour les discussions s publiques. Les politiques universelles bien conçues pourraient aider à sortir de l’impasse.
Economique : La plupart des pays en développement manquent des investissements économiques suffisants et d’activité pou r employer entièrement la main -d’œuvre et financer le développement social ( les priorités de la politique se trouvent dans la section sur l’Emploi ); parfois les ressources existantes( par exemple, terre, eau )sont difficiles à obtenir même quand ils sont également distribués .
Social: Les normes sociales traditionnelles peuvent perpétuer l’ inégalité et établir une discrimination contre les exclus , par exemple en les empêchant d’entrer dans certaines professions, ou d’utiliser les services publics, etc. Il peut y avoir des exclusions diverses, de classe; choix à maintenir les traditions sociales; ou enfermer les femmes à la maison, et les priver d’accès à certains métiers, de sources autonomes de revenu, d’aide juridique et les moyens réparation dans des cas de discrimination et d’exploitation.
Ceux – la devraient être entreprise dans le contexte des politiques sectorielles
Institutionnel: Nécessites et procédures qui entravent les exclus de bénéficier des services; ces barrières à l’accès ont tendance a être facile a corriger.
Environnemental et géographique: Le manque d’infrastructure accessible est un obstacle pour les personnes avec handicapes; isolation géographique et certains environnement physiques(par exemple désert ) sont des obstacles pour beaucoup de communautés pour bénéficier des processus de développement .
Psychologique: Les préjuges et attitudes négatives envers certains groupes.
La méfiance et l’apathie travaillent contre le développement inclusif. Les préjuges, les valeurs s et le comportement peuvent être changes par des politiques sociales adéquates, comme illustres dans la section Entreprise des Préjuges.
Identifier les risques : La pauvreté et la privation ne sont pas des conditions fixes. Les populations, les familles et les individus peuvent avoir une bonne situation a un moment donné, mais peuvent faire face a des risques varies qui peuvent les plonger dans la pauvreté avec le temps. Les sociétés devraient entreprendre des démarches pour réduire leur vulnérabilité et pour surmonter les chocs quand ils se produisent.
La vulnérabilité et les profiles a risque sont de bons instruments pour cette approche dynamique. ·La vulnérabilité indique l’exposition à des risques et la probabilité que le bien -être d’un individu ou d’une famille chute plus bas que les niveaux de consommation minimum.
Les Risques peuvent inclure les catastrophes naturelles, les crises financières, l’échec de la récolte et maladies graves, entre autres. Les communautés ont des mécanismes traditionnels pour surmonter les risques, qui ne devraient pas être déréglés à moins qu’ils ne soient remplacé s par des options plus efficaces. Toutefois, les dispositions de la communauté et de la famille ne devraient pas être le centre des politiques sociales, alors qu’ils échouent à fournir une des fonctions les plus importantes de la politique.
Sociale : s’assurer de la distribution équitable des bénéfices de la croissance à l’échelle nationale.
Identifier la dynamique du marché du travail : Le travail est la source principale de revenu pour la majorité des citoyens et en particulier pour les pauvres. Une stratégie de la marche du travail est cruciale pour réduire la pauvreté , développer le capital humain , aborder la discrimination sexiste , et accroître le bien –être et la productivité.
Les évaluations du marche du travail exigent un effort coordonne parmi les différents ministères et une bonne compréhension des liens entre les politiques économique et sociale. L’évaluation du schéma de développement du pays qui absorbe du travail est basée sur une analyse de la composition de la croissance économique et les intensités relatives du travail, les secteurs et sous -secteurs de l’ économie , la force du secteur informel , les perspectives d’ investissements intérieur et étranger , et la croissance et les prévisions de la population a moyen et a long terme. Les liens avec les politiques macroéconomiques sont cruciaux. Ceci fourni la base pour évaluer les options pour surmonter la disparité entre l’offre et la demande pour le travail, et pour déterminer quels politiques de croissance, d’investissement et de travail pourront promouvoir le mieux l’emploi avec de bonnes conditions de travail.
Quelles sont les caractéristiques de la croissance, l’emploi et la pauvreté ? Est -ce que le taux de la pauvreté a été réduit à la même vitesse que le taux de croissance ? Est -ce que la croissance a été favorable aux pauvres, ou dégoulinée ? Est-ce que la croissance a généré de l’emploi suffisant et rémunérateur?
Quels sont les secteurs de l’économie les plus dynamiques ? Est- ce qu’ils sont à forte intensité de travail? Quelle est leur contribution aux recettes publiques ( par exemple les taxes)? Que peut on faire pour les promouvoir et générer plus de revenus qui peuvent être diriges vers le développement social ?
Quel est le pourcentage de la population au-dessous de 18 ans d’âge ? Est-ce que l’économie sera capable d’absorber tous les nouveaux entrants au marché du travail? Quel établissement de priorités pour quels politiques pour s’assurer d e l’emploi des jeunes ? Quelles politiques peuvent s’assurer de l’ égalité des opportunités pour la femme ou les gens des groupes sociaux exclus ?Que peut-on faire pour accélérer la croissance génératrice d’emploi? Quelles politiques macroéconomiques et interventions sectorielles devraient
être promues à court/moyen terme pour assurer l’emploi et la prospérité pour tous les citoyens ? Quel établissement de priorités pour quelles interventions spécifiques du marché du travail actives et passives pour promouvoir la demande du travail et de bonnes conditions de travail ? Les options sont fournies dans la section sur l’Emploi.
Identifier les sources de conflits: Les conflits d’intérêt parmi les différents groupes d’ intérêt sont intrinsèque aux sociétés , mais l es problèmes principaux émergent quand il n y a pas de mécanismes pour s’en occuper ou quand ceux – la sont inefficaces . Les conflits non surveillés conduisant à la violence, que ce soit au niveau micro ou macro économique , ont un coût humain et économique élevé, Les économistes et les spécialistes des questions de développement ont tendance à concevoir les stratégies nationales présomptueuses de la paix et la stabilité, sans prendre compte des conflits en cours et potentielles. En ignorant les tensions internes, les conflits souvent s’intensifient. L’alerte rapide est essentielle : La plupart des conflits sont enflammés par des doléances en matière de disparités (distribution inégales des ressources, chômage), différences culturelles (sociale, religieuse), militarisation et abus de droits de l’homme. Ecouter les plaintes des gens et identifier des solutions efficaces, y compris les mécanismes pour s’en occuper de la dissidence, sont essentiels pour la prévention des conflits. Les stratégies du développement national peuvent être des mécanismes pour démarrer un dialogue, construire la confiance et réussir la cohésion sociale . L’analyse de la prévention des conflits est un instrument utile pour identifier les sources des conflits et les priorités pour s’en occuper.
Ecouter les gens: » Rien à propos de nous sans nous » est un le slogan principal des organisations de gens handicapés. Les stratégies de développement national sont souvent conçues par des économistes et spécialistes avec une attention inadéquate aux perceptions et revendications des gens. Ecouter la voix des gens n’est pas seulement essentiel pour la bonne gouvernance, mais aussi pour comprendre les plaintes des gens et empêcher les conflits.
Mohammed Toufik Hamiani