Les islamistes en force à la clôture de la campagne électorale: Risque de «marée verte»

Les islamistes en force à la clôture de la campagne électorale: Risque de «marée verte»
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Tout est permis pour rafler la mise le 10 mai : la mobilisation passe aussi bien par le quadrillage des quartiers à l’investissement des mosquées. Les déçus de l’arrêt du processus électoral de janvier 1992 promettent d’user des mêmes armes que le FIS dissous et tenter de faire d’un rêve éphémère une réalité enfin vécue.

Les trois partis de l’«Alliance Algérie verte», le MSP, Ennahda et El-Islah, affirment être les grands gagnants de la campagne électorale, «selon les signaux reçus des électeurs».

Pour Mida, chargé de la communication au MSP, «il y a déjà lieu d’affirmer que la barre des 120 députés sera atteinte par l’Alliance». L’Alliance de l’Algérie verte vise 120 sièges de députés à la prochaine APN et Bouguerra Soltani se voit à la tête d’un gouvernement de coalition.

D’autant plus qu’une éventuelle coalition avec le FLN, pour «mettre à l’écart le RND» et «constituer une majorité» est discutée dans les centres de décision islamistes. Les chefs des trois partis islamistes qui constituent cette alliance ont promis à leurs militants une victoire sans partage, lors des législatives du 10 mai. «L’Alliance de l’Algérie verte mise sur 120 sièges dans le prochain parlement», avait affirmé, sans sourciller, le président du MSP, Bouguerra Soltani, qui se pose comme le chef de file de la coalition islamiste.

Largement hégémoniques à l’Est du pays, où ils ont concentré toutes leurs forces, les islamistes usent aujourd’hui, d’un discours «musclé», se posant comme les inéluctables vainqueurs des législatives. Pour Soltani, la victoire de «l’Algérie verte» ne fait aucun doute : «Nous avons reçu des signaux forts de la part des citoyens durant tous les meetings que nous avons organisés à ce jour, à travers le territoire national».

Ces mêmes «signaux» ont fait dire à Soltani que «seule la fraude est en mesure de stopper l’avancée de l’Alliance de l’Algérie verte». L’«Alliance de l’Algérie verte» avait dès le début affiché ses prétentions de rafler 120 sièges parlementaires, et cet objectif «ne se base pas sur les résultats d’un sondage, mais bien sur un constat fait sur le terrain durant la première semaine de la campagne électorale», précise Mida à qui veut bien l’entendre.

Fayçal Oukaci