Les agents des services économiques refusent de baisser les bras. Ayant entamé une grève illimitée depuis le début de l’année scolaire, ils restent sur leur position en refusant de reprendre le travail malgré la mise en garde du ministère et les sanctions appliquées à leur égard.
Réagissant à leur exclusion du concours de promotion, le conseil national des agents des services économiques appelle à un rassemblement national le 14 décembre devant le ministère de l’Education nationale, a indiqué un communiqué rendu public hier. Des rassemblements sont organisés hier et aujourd’hui devant les centres d’examens, au moment du déroulement du concours de promotion qui devra concerner environ 180 000 employés de l’éducation nationale.
La ministre de l’Education, Mme Benghebrit, qualifie d’ »illégale » la grève des intendants, soulignant que cette question a été soumise à l’arbitrage du tribunal d’Alger. Les protestataires sont prêts à poursuivre leur grève, a indiqué le représentant des intendants, Mustapha Nouaouria. « Nous allons poursuivre la grève malgré tout. Nos revendications sont légitimes et nous ne lâcherons pas prise jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause », a-t-il soutenu.
Des sit-in sont, également, organisés chaque mardi devant les directions de l’éducation de wilaya. Les intendants n’arrêtent pas de dénoncer la « politique d’exclusion » exercée par la tutelle à leur égard, notamment en les privant de la prime pédagogique. Ils revendiquent également la prime de rendement. Ils demandent par ailleurs l’actualisation de l’arrêté ministériel n° 829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l’éducation.
Les intendants évoquent également « la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation modifiant et complétant le décret exécutif 08/315, pour qu’il soit possible de consacrer l’équilibre entre les catégories et les corps du secteur ». Les intendants ont comme principale revendication l’octroi de la prime pédagogique que seuls les économes ne perçoivent pas, créant, ainsi, des différences entre leur salaire et ceux des surveillants généraux et des enseignants (de la même catégorie) allant jusqu’à 14 000 DA.
D’autres revendications sont mises en avant, telles la mise à jour du décret 829/91 relatif à la mission de l’intendant, la révision des dysfonctionnements du statut particulier pour la réhabilitation des intendants dans leur droit et l’attribution d’une prime d’encadrement.