Les intempéries font flamber les prix des fruits et légumes

Les intempéries font flamber les prix des fruits et légumes
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Au bout de 72 heures d’intempéries, les étals de fruits et légumes du centre du pays se sont vidés de leurs produits. Hier, peu de marchandises étaient proposées dans les marchés de la capitale alors que les prix ont connu une hausse vertigineuse. Les commerçants ont justifié cette situation par la fermeture des routes et la paralysie des marchés de gros.

Fortement fréquentés habituellement, les principaux marchés de la capitale ont connu, hier, une activité timide. Les consommateurs ont vidé les allées commerçantes après s’être rendu compte de la rareté des légumes et des fruits sur les étals. Les vendeurs expliquent cette situation par le fait qu’ils n’aient pas pu s’approvisionner aux marchés de gros. Ces derniers ont vu aussi leurs étals carrément fermés, car les fournisseurs des différentes régions du pays ne les ont pas livrés. «Nous sommes partis nous approvisionner dès que les chutes de neige ont cessé mais nous n’avons pas pu ramener grandchose, la plupart de nos fournisseurs ne sont pas venus au marché. Il paraît que les agriculteurs n’ont pu accéder à leurs champs et récolter les légumes», explique un marchand de fruits et légumes au marché Ali-Mellah. Même tendance dans les autres quartiers de la capitale où les marchés ont été quasiment désertés. Les consommateurs ont aussi été rebutés par une hausse vertigineuse des prix des produits fortement consommés, tels que la pomme de terre, la carotte ou la tomate. Dans les quartiers de la périphérie, les camionnettes qui approvisionnaient les habitants ne sont pas apparues depuis plusieurs jours, au grand dam des consommateurs qui ont dû faire le déplacement jusqu’au marché et revenir souvent bredouilles. Pour sa part, M. Boulenouar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), explique que cette situation causée par les intempéries, les chutes de neige et les pluies, a empêché la plupart des agriculteurs de faire leur récolte. Les légumes récoltés viennent ainsi notamment des cultures sous serres. De ce fait, les marchés de gros tels que ceux de Sétif, de Hatatba et de Relizane ont proposé une liste limitée de produits. «En raison de la fermeture des routes aussi, les transporteurs n’ont pas pu faire parvenir leurs produits et faire les chargements. Ils ont préféré éviter de s’approvisionner et faire parvenir les produits aux marchés», explique M. Boulenouar. Pour ce dernier, une production plus importante et l’existence de chambres froides auraient pu éviter ces désagréments. «Nous avons enregistré plus de 20% de hausse des prix des légumes, notamment ceux de la pomme de terre, de la courgette et de la carotte. Et si cette situation s’étend sur une semaine, nous craignions une hausse de 50%. Où est donc la production importante dont parle le gouvernement ?» s’interroge M. Boulenouar. Il notera, par ailleurs, qu’en dépit des intempéries et du problème d’approvisionnement, les commerçants ont quand même ouvert leurs magasins. Pour le porte-parole de l’UGCAA, le problème d’approvisionnement en pain risque de se poser si les intempéries perdurent en raison du problème d’approvisionnement en farine.

F.-Z. B.