Des travailleurs du commerce relevant de la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCERF) ont décidé d’observer une grève cyclique de 4 jours par mois si leurs revendications ne sont pas concrétisées dans les plus brefs délais.
Après une grève de trois jours qui a pris fin hier, ils ont pris option pour relancer leur mouvement de protestation à compter de dimanche prochain
Une paralysie des ports, des aéroports, des postes de contrôle frontalier serait inévitable, puisque les inspecteurs de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes n’assureront pas le contrôle des produits importés. Le contrôle des marchandises au niveau des commerces des 48 wilayas n’a pas été également effectué depuis trois jours. Seul le service minimum était assuré, selon Messaoud Keddad, président du Syndicat national du personnel du secteur du commerce, assurant que des produits dangereux ou périssables ont été contrôlés. Le taux de suivi de la grève est de 100%, a-t-il noté.
Les revendications des 10 000 travailleurs de cette direction portent principalement sur trois points. Il s’agit de la révision du statut particulier, du régime indemnitaire et de l’indemnité du fonds de revenus complémentaires.
Certes, un statut particulier a été promulgué en 2009 mais les travailleurs réclament l’alignement sur les autres corps similaires, à l’instar de ceux des impôts. L’exigence d’un statut particulier prévoyant une harmonisation statutaire avec le statut particulier applicable aux travailleurs de l’administration chargée des finances a été formulée depuis 1991, mais aucune décision n’a été prise depuis. «Des propositions adressées il y a dix-huit mois au ministère du Commerce sont restées sans réponse», s’est-il plaint.
Certains inspecteurs des fraudes ayant plus de 30 ans d’expérience ont relevé que leurs salaires sont de 26 000 DA. Outre le risque encouru quotidiennement lors des opérations de contrôle, ces inspecteurs manquent de moyens matériels comme les véhicules de service. Ils effectuent des déplacements avec leurs propres moyens et ne sont pas assistés par leur tutelle en cas de conflit avec les opérateurs économiques ou commerçants.
Les travailleurs dénoncent aussi les mauvaises conditions de travail. Le bureau du contrôle de la qualité de Sidi M’hamed, à titre illustratif, est exigu et ne peut contenir les 23 travailleurs de cette structure. Même le petit couloir a été transformé en bureau, ont regretté les travailleurs, ajoutant que leur situation en matière d’espaces de travail est similaire à celle d’autres collègues.
Karima Sebai