Les initiateurs de la marche du 12 février bravent l’interdit rappelé par Ould Kablia,Le bras de fer engagé

Les initiateurs de la marche du 12 février bravent l’interdit rappelé par Ould Kablia,Le bras de fer engagé

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) regroupant la LADDH, le SATEF, le CLA, le SNAPAP, les sections CNES, des partis politiques tels que le RCD, le MDS, le CCDR, le PLJ, le PLD et le PST, des personnalités comme Me Ali Yahia Abdenour, Abdelaziz Rahabi, Ali Rachedi Abdesselem et des associations de la société civile (étudiants, jeunes, femmes) a engagé un véritable bras de fer avec le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, autour de la marche programmée pour le 12 février prochain à Alger.

Les initiateurs de la marche ont maintenu leur action malgré les mises en garde du ministre de l’Intérieur. Selon Rachid Maalaoui, le président du syndicat SNAPAP, l’un des initiateurs de cette manifestation, la marche sera «maintenue» quelle que soit la décision des autorités.

Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a indiqué hier que les marches étaient interdites à Alger. Selon lui, le refus n’est pas seulement signifié à l’opposition : «Si un parti de l’alliance présidentielle envisage demain d’organiser une marche à Alger, je peux vous dire en tant que ministre de l’Intérieur, qu’elle sera interdite» a-t-il affirmé sur les colonnes de Liberté.

Le ministre a expliqué que l’interdiction des marches était justifiée par des raisons de sécurité : «Alger est une ville de trois millions d’habitants. Il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les organisateurs des marches», a-t-il assuré.

Les manifestations de rue sont interdites à Alger depuis le 14 juin 2001 quand une marche des Aarouch avait tourné à l’émeute faisant huit morts et des centaines de blessés. Mais selon Me Bouchachi, le président de la LADDH, une demande d’autorisation sera «introduite» aujourd’hui auprès des services de la wilaya.

Cette démarche n’est qu’une formalité pour démontrer que les initiateurs «agissent dans la légalité», a t-il ajouté. Au cours de la dernière réunion organisée vendredi dernier entre les membres de la Coordination, de nombreux intervenants avaient insisté pour la présentation d’une seule revendication, le départ du régime.

Le comité technique qui s’est réuni samedi dernier a annoncé que la marche nationale pacifique à laquelle elle a appelé pour le samedi 12 février à Alger aura lieu de la place du 1er-Mai vers la place des Martyrs, à partir de 11 h.

La Coordination appelle le peuple algérien, les partis politiques, les syndicats et les associations de la société civile à s’inscrire dans la dynamique pour le changement et la démocratie, la levée de l’état d’urgence, la libération des émeutiers, une Algérie démocratique et sociale, l’ouverture des champs politique et médiatique.

Mahmoud Tadjer