Les indicateurs négatifs sont légion,L’université peine à vivre

Les indicateurs négatifs sont légion,L’université peine à vivre

A l’image de l’école, l’Université algérienne est aujourd’hui sujette à de nombreuses évaluations, négatives pour la plupart.

Beaucoup d’indicateurs montrent que l’Université algérienne n’est pas dans sa meilleure forme. Les établissements de l’enseignement supérieur ne sont pas, de l’avis de beaucoup de parties, aptes à dispenser une formation de qualité, encore moins de produire des diplômes valides.



Des transferts arrangés, des absences de professeurs répétées, des cours accélérés, des examens dont on ne peut nier le copiage, dans des bibliothèques des livres manquent, des résultats dont l’affichage se fait désirer… Ce sont là autant de freins qui s’ajoutent à la surcharge des amphithéâtres, à l’insuffisance des salles, au problème de langue et autres. Pour le commun des étudiants, l’établissement de l’enseignement supérieur est devenu le passage obligé pour avoir, au bout de quatre ans pour le système classique, trois ans pour le LMD (licence, mastère, doctorat), un document cacheté attribuant un certain grade à son titulaire.

La qualification relève, quant à elle, de l’effort propre de chacun. Attestant cela, des étudiants affirment être déterminés à décrocher le fameux diplôme. Ils ne se soucient pas trop dans cette entreprise de l’acquisition d’un certain nombre de compétences et de savoir, ne serait-ce que pour affronter l’après-université. Il est vrai aujourd’hui que le système universitaire algérien souffre d’un certain nombre de carences, lesquelles conjuguées forment un produit défaillant. Le dysfonctionnement est relevé aussi bien par des enseignants, des étudiants, des administrations que du côté des infrastructures et moyens mis en place. Les enseignants sont hélas nombreux à ne pas «s’actualiser» faute de documentation, disent-ils. Certains enseignants vont jusqu’à se procurer des cours par le biais d’internet pour les distribuer ensuite aux étudiants.

Ainsi, le polycopié établi par l’enseignant à l’adresse des étudiants absentéistes en prévision des examens est devenu l’élément principal de réussite, mais aussi un facteur encourageant le laxisme des étudiants. Pourtant, au niveau du cabinet de la tutelle, l’on estime que l’Université algérienne pourra aisément rivaliser avec ses plus grandes consœurs du monde, comme l’avait affirmé Mme Souad Bendjaballah, déléguée à la recherche scientifique en 2007. Toutefois, au classement académique des universités mondiales (connu par classement de Shanghai), l’Algérie figure à la 4 116e place sur 6 000 universités. Après l’université Djillali-Liabes, vient celle de Tlemcen à la 4 143e place. Sur le plan africain, l’université Djillali-Liabes est 23e au top 100 et est 29e au top 100 arabe. Il est à noter que ce classement se base sur des critères à l’image de la qualité de l’enseignement, celle de l’institution, des publications… etc.