Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a déclaré, jeudi à Alger, que les incidents survenus récemment à Ghardaïa n’avaient aucun lien avec les droits de l’Homme.
Dans une conférence de presse consacrée à la présentation de conclusions d’une étude sur « les flux migratoires vers, à partir et à travers l’Algérie », M. Ksentini a affirmé que les tensions que Ghardaïa a connues « ne sont pas d’origine religieuse ni idéologique et n’ont aucun lien avec les droits de l’Homme ».
« Il s’agit de simples heurts entre voisins », a soutenu M. Ksentini, soulignant toutefois la nécessité d’endiguer un tel phénomène.
« Certes il faut punir les auteurs de dépassements, si dépassements il y a, dans le cadre de la justice », a encore considéré le président de la CNCPPDH qui a émis le voeu que cette wilaya retrouve la stabilité. « Chaque citoyen a le droit de vivre dans la cohésion et la sécurité », a insisté M. Ksentini.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait présidé, à Ghardaïa, la célébration officielle du Mawlid-Ennabaoui dans le cadre des démarches entreprises afin d’apporter les solutions appropriées auxquelles aspirent les citoyens pour restaurer la quiétude et la sérénité à Ghardaïa après les échauffourées entre jeunes enregistrées la fin de l’année dernière dans plusieurs de ses quartiers de la ville.
Sur instruction du Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre s’est impliqué personnellement dans la recherche d’une solution définitive à ces incidents récurrents entre groupes de jeunes dans la wilaya.
Le Premier ministre avait reçu au début du mois courant une délégation de citoyens représentant les communautés ibadite et malékite de Ghardaïa, afin de mettre fin aux tensions qu’a connues cette wilaya, les dernières semaines de l’année dernière.
A l’issue de cette rencontre, plusieurs décisions ont été prises afin de permettre le retour à la normale à Ghardaïa, notamment la création au niveau des communes touchées d’un conseil de sages, un « espace d’arbitrage et de conciliation » sur la base de la « coexistence harmonieuse et pacifique » ancestrale qui prévalait dans cette wilaya.
M. Sellal avait également indiqué lors de sa dernière visite à Blida ’’qu’il n’y a aucun problème entre les rites Ibadite et Malékite’’, précisant que les deux écoles étaient « proches ».