Les importations de sucreries ont triplé: Facture « sirupeuse » pour les Algériens

Les importations de sucreries ont triplé: Facture « sirupeuse » pour les Algériens

Les Algériens ont consommé presque trois fois plus de sucre et de sucreries au mois de novembre dernier par rapport à la même période de l’année passée. Selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis), relevant des Douanes algériennes, la facture des importations en la matière est passée de 28,44 millions de dollars à 103,8, soit une augmentation de l’ordre de 265%.

Celles des cafés et thés ont aussi augmenté de plus de 74% pour totaliser 28,88 millions de dollars en novembre dernier contre seulement 16,58 millions la même période en 2010, selon les chiffres provisoires du Cnis.

En somme, l’ensemble des importations algériennes, après une stabilité relative en octobre, a connu une hausse vertigineuse estimée à 34 millions de dollars en novembre dernier, passant de 3,18 milliards de dollars en novembre 2010 à 3,21 milliards de dollars en novembre 2011. Pour les dix premiers mois 2011, les importations avaient augmenté de 17,54% pour s’établir à 39,16 milliards de dollars, selon les mêmes chiffres du Cnis.

C’est d’ailleurs la tendance générale, à des exceptions près pour les biens alimentaires qui restent toujours en hausse de près de 48%, passant de 538 millions de dollars à 796 millions de dollars. Une hausse tirée essentiellement par les importations des céréales, semoules et farines dont les achats ont augmenté de 75,23% passant de 188,8 millions de dollars en novembre 2010 à 330,93 millions de dollars.

L’exception c’est les biens d’équipements industriels et agricoles qui ont connu une diminution de plus de 27%, précise le Cnis des Douanes algériennes. Par ailleurs, si l’importation des viandes a connu une baisse de 49,4 % de même que les produits laitiers (21,5 %), les légumes secs eux ont enregistré une hausse de 10,3 % portant la facture à 54,6 millions de dollars.

Le Cnis note également que le groupe des biens de consommation non alimentaires, avec une facture de 590 millions de dollars, a connu également une hausse de près de 18,5%.

Une chose est cependant sûre, les Algériens consomment de plus en plus et les importations semblent prendre une courbe ascendante d’année en année davantage boostée par les nouvelles habitudes alimentaires des Algériens et la faiblesse de la production nationale. Même la production agricole, qui avait connu une amélioration ces dernières années dans certaines filières, notamment les céréales et les fruits et légumes, a rechuté aussi rapidement.

Mokrane Chebbine