La moitié du cheptel bovin d’Algérie proviendrait de France. Ce chiffre est fourni par le site Business France dont la mission principale est d’aider au développement et à la promotion internationale des entreprises françaises, notamment les PME, ainsi qu’à l’accompagnement de leurs exportations.
L’Algérie, qui reste un client traditionnel des produits agricoles français, a importé durant les sept premiers mois de 2016 16 200 têtes de bétail de plus de 300 kg, contre 5 800 pour la même période de l’année dernière.
Et la même quantité, soit 16 200 bovins de plus de 80 kg, contre 8 200 à la même période en 2015, selon les chiffres fournis par FranceAgriMer, société également versée dans l’accompagnement des agriculteurs français dans leurs opérations d’exportation.
Les chiffres en baisse de l’année 2015 avaient « suscité des inquiétudes chez les professionnels agricoles français, dans la mesure où l’année d’avant, soit en 2014 les exportations durant tout l’exercice avait atteint 15 200 têtes contre 6 300 pour toute l’année 2015 ».

En 2013, bien avant la crise qu’ont connue dès 2014 les prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, l’Algérie avait importé de France près de 26 100 bovins de plus de 300 kg.
Par ailleurs, dans ses perspectives d’investissement, ce groupe a publié récemment son guide agroalimentaire « ou exporter en 2017 », destiné aux entreprises françaises désireuses d’exporter leurs produits.
Le même site informe, par ailleurs, que la filière agroalimentaire française a rapporté à ce pays près de 60 milliards d’euros en 2015. Pour le guide 2017, qui constitue une plate-forme destinée à « dénicher » des débouchés aux entreprises françaises du secteur, l’Algérie est en pole position notamment dans le secteur du blé et celui du bétail.
Reste à savoir si les récentes mesures visant à minimiser au maximum les dépenses peuvent faire face aux défis ou encore à la politique d’association avec d’autres pays, notamment les Etats Unis, être en mesure d’assurer les besoins en animaux pour les éleveurs, notamment en ce qui concerne les vaches laitières.
Dans sa tentative de rassurer les agriculteurs, très en colère après les mesures de libre-échange décidées par les pays de l’Union européenne, le gouvernement français a prévu de mettre en place un dispositif d’assurance-crédit à court terme pour l’exportation des produits agricoles vers trois pays arabes : l’Algérie, l’Égypte et le Liban, pays présentant, selon le site, des défaillances de marché et pour lesquels les banques n’accordent plus de garanties.
Et c’est la Coface, société d’assurance chargée de conseiller, d’accompagner et de sécuriser les transactions financières, qui mènera cette mission.